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Tour des Nations 2016 : l’Espagne

Tour des Nations 2016 : l’Espagne
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Pendant 13 jours, notre rédaction vous propose de découvrir quotidiennement les 24 nations qui se disputeront très bientôt l’Euro 2016. Place pour démarrer au double tenant du titre de l’épreuve : l’armada espagnole.

Dès demain, retrouvez nos Tours des Nations dédiés à l'Albanie et à l'Islande.

La dernière participation : Euro 2012 (vainqueur)


2012 fut un rêve éveillé pour la sélection espagnole. Les hommes de Vicente del Bosque sont tout simplement rentrés dans l’histoire du football européen en devenant les premiers à conserver leur titre continental. Outre ce doublé monumental, ils sont également devenus les premiers à réaliser un triplé Euro-Mondial-Euro qui restera évidemment dans les mémoires. L’Espagne est d’ailleurs invaincue en championnat d’Europe des nations depuis le 20 juin 2004 et une défaite contre le Portugal (0-1) et reste sur une série incroyable de 14 matchs consécutifs sans revers dans les championnats d’Europe des nations.

La route vers la France : 1ère du groupe C

Le parcours de l’Espagne dans les éliminatoires de l’Euro 2016 a été un long fleuve presque tranquille. Presque parce que paradoxalement, le moment qui a marqué les esprits restera la défaite des partenaires d’Andrés Iniesta lors de leur deuxième match en Slovaquie (2-1). Encore traumatisée par sa sortie de route brésilienne, la nation espagnole aura vécu ce revers comme la confirmation de ses nombreux doutes. Fort heureusement, la Roja a enchainé huit succès d’affilée par la suite pour confirmer qu’elle viendra en France affublée de nombreuses qualités encore.

L’homme à suivre : Alvaro Morata (Juventus)

C’en est maintenant terminé de l’époque de Fernando Torres et de David Villa. Les deux derniers fers de lance de l’Espagne triomphante ne seront pas du voyage en France, pas plus que ne le sera Diego Costa, évincé par Del Bosque à cause d’un pépin à la cuisse. Par conséquent, les regards seront rivés sur le nouveau visage offensif de la Roja qu’incarneront le vieux briscard Aritz Aduriz et surtout Alvaro Morata. Le joueur de la Juventus, auteur de performances remarquables avec la Vieille Dame, a toutes les chances de débuter avec une mission délicate à la clef : lancer une nouvelle dynamique en pointe de la sélection ibérique. Pas une mince affaire.

Le point fort : Le milieu de terrain

Si l’Espagne peut se targuer d’avoir conservé une ossature solide depuis plusieurs années, c’est bien parce qu’elle peut compter sur un milieu de terrain et un entrejeu parmi les plus performants du monde depuis plus de 10 ans. En France, Del Bosque n’aura que l’embarras du choix pour placer ses poulains sur sa feuille de match : Iniesta, Busquets, Isco, David Silva, Fabregas... La liste a de quoi impressionner et sera (normalement) prolongée par la nouvelle pépite du football espagnol : Saul Niguez, qui a largement contribué à emmener l’Atlético Madrid en finale de la Ligue des champions contre le Real.

Le point faible : la fraîcheur

Comme on vient de l’évoquer, la finale de la C1 sera 100% madrilène. Alors que Séville a été chercher la Ligue Europa contre Liverpool (3-1) avant de se faire éliminer dans un match très disputé contre le Barça en finale de la Coupe du Roi (2-0), on ne peut que louer l’ultra-domination ibérique sur l’Europe du foot. Reste que face à l’enchainement des matchs, les joueurs courent le risque de manquer de souffle comme ce fut le cas au Brésil. La date tardive de la Ligue des champions implique aussi que des joueurs importants (Koke, Juanfran, Ramos, Isco...) n’auront qu’une préparation limitée dans le temps avant l’Euro. Pendant ce temps par exemple, l’Angleterre et l’Allemagne auront vécu au complet pendant respectivement 3 semaines et demi et 3 semaines. Pas négligeable.

L’objectif : Faire oublier le Mondial 2014

La grande interrogation en ce qui concerne le roi d’Europe est la suivante : si le souverain mondial a rendu les armes en 2014, a-t-il encore la force de défendre ses terres continentales ? Le style espagnol, basé sur de longues séquences de possession, a fait son temps et les adversaires sont de plus en plus nombreux à savoir dompter un tel jeu. L’Espagne ne fait plus aussi peur et s’auto-déclarer favori au titre final serait quelque peu présomptueux. Il va donc sans dire que l’objectif premier des « potes » de Gerard Piqué sera de se rassurer dans le jeu et dans les résultats pour définitivement refermer la page du désastre brésilien.

Le tweet qui nous a fait sourire :

Pour impressionner vos amis :

Il n’y a pas que les Français qui ne chantent pas leur hymne national

Lorsqu’ils démarreront leur Euro contre la République Tchèque à Toulouse le 13 juin prochain, les Espagnols n’agiteront pas leurs lèvres. N’y voyez là aucun signe de non-patriotisme ! La Marcha Real, l’hymne espagnol, n’a en effet pas de paroles. Restauré sous Franco, l’hymne national avait été affublé de paroles par ce dernier lorsque prit fin la guerre civile. Passée la dictature, le texte a cependant été supprimé de l’hymne afin de se dissocier définitivement du sombre souvenir qu’évoquait Franco. Reste qu’on adorerait fixer notre regard sur Gerard Piqué pendant l’hymne espagnol si celui-ci comportait des paroles.

Le programme de l’Espagne à l’Euro 2016 :

Lundi 13 juin (15h) :           Espagne / République Tchèque à Toulouse
Vendredi 17 juin (21h) :      Espagne / Turquie à Nice
Mardi 21 juin (21h) :           Croatie / Espagne à Bordeaux

 

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