Russie 2018

Tour des Nations : la Suisse

Tour des Nations : la Suisse
La Suisse va retrouver la France à l’Euro. Encore. (Icon Sport)

Pendant 13 jours, notre rédaction vous propose de découvrir quotidiennement les 24 nations qui disputeront dans quelques jours l’Euro 2016. Aujourd'hui, place à la Suisse, qui compte bien en surprendre plus d’un, à commencer par la France, son ultime adversaire en poules.

La dernière participation : Euro 2008 (éliminée en phase de groupe) 

Co-organisatrice de l’événement avec l’Autriche, la Suisse était donc automatiquement qualifiée pour l'Euro 2008. Présente dans un groupe A relevé avec le Portugal, la République Tchèque et la Turquie, l’aventure tournera court. Une première défaite inaugurale contre les Tchèques (0-1) où l’attaquant vedette Alexander Frei se blesse, puis une seconde contre la Turquie (1-2) enterrent les espoirs suisses. Le soutien du public n’aura pas suffi à transcender les Helvètes qui sauveront néanmoins l’honneur lors de la dernière journée, en disposant d’un Portugal déjà qualifié (2-0). 2008 est donc l'ultime participation suisse à un Euro à ce jour, les partenaires de Johan Djourou ayant été sortis au stade des qualifications en 2012.

La route vers la France : 2e du Groupe E

Si la « Nati » a finalement obtenu son billet pour l’Euro 2016, elle a connu une période de doutes lors des premières journées de qualification. Deux défaites consécutives, contre l’épouvantail du groupe, l’Angleterre (2-0), puis contre la Slovaquie (1-0) ont placé d’entrée la Suisse au pied du mur. Un mur qu’elle a rapidement escaladé, forte de cinq succès consécutifs (4-0 contre St Marin et la Lituanie, 3-0 contre l’Estonie notamment). Une série stoppée à nouveau par l’Angleterre, réaliste sur ses terres (2-0). Les Helvètes valideront finalement leur billet lors du match suivant en étrillant Saint-Marin (7-0). La campagne se clôturera sur une petite victoire 1 but à 0 contre l’Estonie.

L’homme à suivre : Breel Donald Embolo

Longtemps incertain à cause d’une blessure au genou, Breel Embolo a finalement été appelé par Vladimir Petkovic dans la liste des 23 Suisses pour l’Euro. Une première participation à une compétition internationale pour le jeune attaquant (19 ans) de Bâle. Considéré comme un futur grand avant-centre en Europe, il dispose déjà d’une côte importante chez lui, en atteste son titre de footballeur de l’année 2015 du championnat suisse. Auteur d’une belle saison avec le FC Bâle, couronnée par un nouveau titre de champion, Embolo propose une belle feuille de stats : 40 matchs joués, 13 buts et 9 caviars distribués à même pas 20 ans. Celui qui possède une belle marge de progression dans FIFA 16 a déjà endossé le maillot suisse à 9 reprises depuis sa première sélection contre les Etats-Unis. Il a fait trembler les filets une seule fois, lors du festival helvète contre St Marin pendant les éliminatoires (7-0). Nul doute que son nom sera affiché dans le classement des buteurs à l’issu de l’Euro.

Le point fort : une attaque sérieuse

Quatrième attaque des éliminatoires avec 24 buts, a égalité avec l’Allemagne, la Suisse a démontré qu’elle possédait une arme offensive notable. Malgré quelques absents devant, les Helvètes pourront s’appuyer sur la star Shaqiri, auteur de 4 réalisations, ainsi que Seferovic, buteur à 3 reprises lors des qualifications. La vitesse d’Embolo sera un atout de choix pour une sélection où chaque joueur peut trouver la mire. Si l’attaque a été efficace contre des équipes moyennes (Lituanie, Estonie, St Marin), elle sera attendue contre la Roumanie et l’Albanie notamment, perçues comme les petites équipes du groupe A.

Le point faible : le manque d’impact du milieu de terrain

Si dans l’entre-jeu, le talent est présent, en attestent les présences de Granit Xhaka ou Denis Zakaria, l’impact physique fait défaut, notamment avec la non sélection d’Inler. Dominés lors des éliminatoires par l’Angleterre lors des deux confrontations (2-0, 0-2), les Suisses ont montré leur limite dans cette zone de jeu récemment en match de préparation contre la Belgique (défaite 2-1). Si contre des équipes abordables, le talent suffit à faire gagner les matchs, pour viser plus haut, le milieu de terrain doit faire preuve de plus d’agressivité pour pouvoir exister. Et ainsi éviter d’autres débâcles comme celle intervenue il y a bientôt deux ans contre la France, lors de la Coupe du monde (5-2).

L’objectif : sortir des poules

Cela semble étonnant pour la Suisse et pourtant le constat est là. Jamais la « Nati » n’a atteint la phase à élimination directe d’un Euro, sur ses quatre participations. Absente en 2012, elle a cependant connu l’adrénaline d’un match couperet en 2014 au Brésil. Deuxième derrière la France dans le groupe E, elle chute avec honneur contre l’Argentine de Messi (0-1 ap). Ce huitième de finale marque une progression que la Suisse espère poursuivre en sortant enfin des poules. Dans un groupe où la France est favorite et composé également de la Roumanie et de l’Albanie, l’objectif semble dans les cordes des Helvètes.

Le tweet qui nous a fait sourire :


Pour impressionner vos amis : Une 15e place au classement Fifa

Malgré une faible expérience au niveau international, la Suisse peut néanmoins se targuer de figurer devant la France au classement Fifa. Une 15e place contre la 17e position pour l’Hexagone. La « Nati » a même atteint le top 10, en se classant 8e en 2013. Hormis la France, la Suisse devance la Croatie ou encore la Pologne, des pays avec des joueurs plus reconnus. Pas anodin, mais un statut qu’il faudra confirmer lors de cet Euro.

Le programme de la Suisse à l'Euro :

Samedi 11 juin (15h) : Albanie - Suisse, à Lens

Mercredi 15 juin (18h) : Suisse - Roumanie, à Paris

Dimanche 19 juin (21h) : France - Suisse, à Lille

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