Coupe du monde 2018

Panama

Ay, caramba !

Les petits poucets de cette Coupe du monde - Iconsport
Pour la première fois de son histoire, le Panama va participer à une phase finale de Coupe du monde. Plus faible équipe ou presque de la compétition, la petite nation d'Amérique centrale doit sa présence en Russie à une longue période d'éliminatoires réussie avec le cœur et un petit brin de chance.

. Pourquoi ? Tout simplement parce que si les Panaméens ont l'équipe la plus faible de la poule et que la Belgique, l'Angleterre et la Tunisie comptent bien empocher les trois points face à eux, ils ont surtout prouvé tout au long des éliminatoires qu'ils ne sont pas là pour faire du tourisme.

et c'est là que les joueurs d'Hernán Darío Gómez ont vraiment impressionné. Alors certes, au niveau comptable, le bilan est mitigé avec trois victoires, trois défaites et quatre matchs nuls. Mais dans le jeu, les Panaméens répondent présents et lorsqu'arrive le dernier match de cette poule unique, rien n'est encore fait. Le Mexique, loin devant, est déjà qualifié depuis un moment pour le Mondial, tout comme le Costa Rica mais la troisième place du podium offre, elle aussi, un ticket pour la Russie tandis que la quatrième place est synonyme de barrage.

Nous sommes le 11 octobre, les trois matchs de ce soir-là seront déterminants pour savoir quelle place occupera chaque nation au final. Le Mexique, premier et déjà qualifié affronte le Honduras, 5e avec 10 points et une différence de buts négative de -7. Le Trinité-et-Tobago, dernier et largué au classement reçoit les États-Unis, 3e avec 12 points et pour qui, un simple nul suffirait à s'octroyer la troisième place au vu de leur goalaverage positif. Enfin, le dernier match voit le Costa Rica, qualifié et certain de rester second, se déplacer sur la pelouse du Panama, quatrième avec 10 points et -2 de goalaverage.

Ce soir-là, aucun score ne respecte la logique. Les États-Unis s'effondrent complètement et perdent 2 buts à 1 tandis que le Honduras va s'imposer 3-2 face à un Mexique remanié. À Panama City, malgré leur public, les locaux n'arrivent pas à se défaire du Costa Rica. Pis encore, ce sont leurs adversaires qui ouvrent le score à la 36e minute. Même l'égalisation (qui aurait dû être refusée) de l'avant-centre Gabriel Torres, au retour des vestiaires, n'y fait pas. Le Panama est bien parti pour être le grand perdant de cette soirée surprenante.

! On joue la 87e minute quand sur une (très) longue remise de la tête d'un coéquipier, le défenseur central, monté aux avant-postes, décoche une énorme reprise de volée sous la barre depuis le point de penalty. C'est alors tout un pays qui peut exulter, la conjoncture extraordinaire des matchs de ce 11 octobre propulse le Panama en phase finale d'une Coupe du monde pour la première fois de son histoire. Un événement d'une telle importance que même le Président s'enflamme au point d'annoncer sur Twitter que le lendemain sera un jour férié afin que tous les habitants puissent faire la fête.

Les autres équipes du groupe B sont prévenues, l'équipe du Panama sera peut-être la plus faible en Russie, mais elle compte bien continuer à écrire en lettres d'or les pages de cette aventure. Et tant pis si pour faire un résultat, il faudra attendre la 87e minute de chaque match.