Russie 2018

L’Allemagne ne meurt jamais

L’Allemagne ne meurt jamais
Germany is back - Iconsport

MONUMENTALE. L’Allemagne, au bord du précipice et de la première élimination de son histoire en phases de poules, a su renverser la Suède en infériorité numérique. Menés 1-0, les hommes de Joachim Löw s’imposent 2-1 grâce à un but de Toni Kroos au bout du temps additionnel. Un retour de l’enfer qui fera date.

18 participations à une Coupe du monde mais jamais aucune sortie en phase de poules. Jamais. Aucune. Une réalité statistique qui a battu de l’aile. La Mannschaft n'avait jamais été aussi proche de s'enfoncer dans des méandres ténébreux encore inédits pour elle. Elle est finalement complètement en vie au terme d’un scénario hitchcokien.

À Sotchi, les Allemands démarrent pourtant parfaitement en se montrant pressants d'entrée contre les Scandinaves mais trop joueurs et trop laxistes défensivement, ils se font surprendre une première fois par Berg, parti en contre. L'attaquant s'effondre, touché dans la surface mais l'arbitre ne bronche pas. Les Allemands insistent mais finissent par se faire punir par Ola Toivonen, auteur d'un splendide lob sur Manuel Neuer à la 32ème minute. Ils sont même à un cheveu d’être mené 2-0 dans le temps additionnel mais le gardien du temple se déploie. On est alors à 45 minutes de l’impensable.

Le début du deuxième acte leur sourit cependant grâce à Marco Reus. Pour sa première participation à un Mondial, celui qui était blessé en 2014 et à l’Euro 2016 inscrit d’entrée un but heureux de la cuisse. 1-1 à la 48ème, tout redevient possible dans l’imaginaire des suiveurs de la Mannschaft. Mais c’est trop vite oublier que la Suède n’a pas battu la France en éliminatoires et frustré l’Italie pour rien en barrages. Robuste, la nation scandinave rompt, croit parfois céder, notamment sur cette mine de Julian Brandt balancée sur le poteau de Robin Olsen en toute fin de rencontre. Revenue à 1-1, la Mannschaft malgré l'exclusion de Boateng n’est pas morte, son cœur bat encore et la Suède finit par le payer cash lorsqu’au bout du temps additionnel, un coup-franc joué à deux est botté en pleine lucarne par Toni Kroos. Le Madrilène exulte car il l’a bien compris : il vient de redonner vie à une équipe qui était à deux doigt – à deux doigts – de rendre l’âme. Quel match !

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