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Tour des Nations 2016 : l’Espagne

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Pendant 13 jours, notre rédaction vous propose de découvrir quotidiennement les 24 nations qui se disputeront très bientôt l’Euro 2016. Place pour démarrer au double tenant du titre de l’épreuve : l’armada espagnole.

Le parcours de l’Espagne dans les éliminatoires de l’Euro 2016 a été un long fleuve presque tranquille. Presque parce que paradoxalement, le moment qui a marqué les esprits restera la défaite des partenaires d’Andrés Iniesta lors de leur deuxième match en Slovaquie (2-1). Encore traumatisée par sa sortie de route brésilienne, la nation espagnole aura vécu ce revers comme la confirmation de ses nombreux doutes. Fort heureusement, la Roja a enchainé huit succès d’affilée par la suite pour confirmer qu’elle viendra en France affublée de nombreuses qualités encore.

C’en est maintenant terminé de l’époque de Fernando Torres et de David Villa. Les deux derniers fers de lance de l’Espagne triomphante ne seront pas du voyage en France, pas plus que ne le sera Diego Costa, évincé par Del Bosque à cause d’un pépin à la cuisse. Par conséquent, les regards seront rivés sur le nouveau visage offensif de la Roja qu’incarneront le vieux briscard Aritz Aduriz et surtout Alvaro Morata. Le joueur de la Juventus, auteur de performances remarquables avec la Vieille Dame, a toutes les chances de débuter avec une mission délicate à la clef : lancer une nouvelle dynamique en pointe de la sélection ibérique. Pas une mince affaire.

Comme on vient de l’évoquer, la finale de la C1 sera 100% madrilène. Alors que Séville a été chercher la Ligue Europa contre Liverpool (3-1) avant de se faire éliminer dans un match très disputé contre le Barça en finale de la Coupe du Roi (2-0), on ne peut que louer l’ultra-domination ibérique sur l’Europe du foot. Reste que face à l’enchainement des matchs, les joueurs courent le risque de manquer de souffle comme ce fut le cas au Brésil. La date tardive de la Ligue des champions implique aussi que des joueurs importants (Koke, Juanfran, Ramos, Isco...) n’auront qu’une préparation limitée dans le temps avant l’Euro. Pendant ce temps par exemple, l’Angleterre et l’Allemagne auront vécu au complet pendant respectivement 3 semaines et demi et 3 semaines. Pas négligeable.

La grande interrogation en ce qui concerne le roi d’Europe est la suivante : si le souverain mondial a rendu les armes en 2014, a-t-il encore la force de défendre ses terres continentales ? Le style espagnol, basé sur de longues séquences de possession, a fait son temps et les adversaires sont de plus en plus nombreux à savoir dompter un tel jeu. L’Espagne ne fait plus aussi peur et s’auto-déclarer favori au titre final serait quelque peu présomptueux. Il va donc sans dire que l’objectif premier des « potes » de Gerard Piqué sera de se rassurer dans le jeu et dans les résultats pour définitivement refermer la page du désastre brésilien.

Mardi 21 juin (21h) :           Croatie / Espagne à Bordeaux