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Tour des Nations : la Russie

Euro-2016-france.net / Icon Sport
Pendant 13 jours, notre rédaction vous propose de découvrir quotidiennement les 24 nations qui disputeront dans quelques jours l’Euro 2016. Aujourd'hui, c’est au tour de la Russie, fidèle au poste, de passer sur le billard.

La Russie est une grande habituée du Championnat d’Europe des nations. Et sans surprise, elle était déjà présente il y a quatre ans. En Pologne et en Ukraine, elle avait alors offert le parcours le plus déroutant du plateau. Etrillant la République Tchèque (4-1), futur vainqueur du groupe A, lors de son premier match, elle s’était faite sortir par une surprenante Grèce – qui d’autre ? - lors de son dernier duel (1-0) alors qu’elle disposait de quatre points en deux sorties. Sortir avec un +2 de différence de buts, la Russie version 2012 nous avait prouvé que c’est possible. Un beau gâchis.

Malgré un groupe homogène mais à sa portée (Autriche, Suède, Monténégro comme principaux adversaires), la Russie a lutté jusqu’au bout pour composter directement son billet pour la France. Battus deux fois par le génial vainqueur du groupe autrichien, les partenaires d’Igor Akinfeev se sont compliqués la tâche. S’ils n’avaient pas disposé du Monténégro lors de leur ultime sortie (2-0), ils auraient hérité du strapontin inconfortable de barragiste finalement dévolu aux Suédois. La Russie à l’Euro ne surfera donc pas sur une énorme vague de confiance. De quoi la rendre plus forte malgré les vents contraires ?

Les Lyonnais en font encore des cauchemars. En deux confrontations avec le Zenit Saint-Pétersbourg en phase de poules de la Ligue des champions, les Rhodaniens ont perdu deux fois (3-1 et 0-2) et ont subi la loi d’un certain Artem Dzyuba, auteur de trois pions sur les cinq de sa formation. Solide. Loin d’être le footballeur le plus élégant du plateau, la grande perche russe est diablement efficace et sera le fer de lance de l’attaque russe. Il aura en tout cas la lourde – très lourde - tâche de faire oublier Alan Dzagoev, star de l’équipe et forfait sur blessure.

Les années passent mais la Russie reste. Depuis qu’elle est Russie et non plus Union soviétique, la sélection nationale surnommée Sbornaya est toujours là ou presque. A l’exception de l’Euro 2000 qu’elle avait manqué pour deux malheureux points en éliminatoires,  la formation bleu-banc-rouge s’est systématiquement invitée au grand bal européen. Son seul fait d’arme : une demi-finale en 2008, la seule année où elle a passé les poules d’ailleurs. Reste que les joueurs, vieillissants pour certains, sont rompus aux joutes de cette compétition si particulière. Contre les novices Gallois et Slovaques, la différence pourrait donc se faire.

On l’a dit, Alan Dzagoev est sur le flanc et Andreï Archavine n’est plus. Sans un joueur au talent et à la portée médiatique des deux hommes – surtout du dernier nommé – la Russie ne fait pas parler d’elle et surtout, ne fait pas peur. Cela ne veut évidemment pas dire que les joueurs de la Sbornaya manquent de talent. Mais ils manquent d’un leader technique et ils pourraient le payer cher.

La Russie ne sort pas très souvent des poules, c’est un fait. Mais cette année plus qu’aucune autre, elle serait bien inspirée de réussir l’examen de passage. D’une part parce que l’Euro représente sa dernière chance de se préparer pour le Mondial 2018 qu’elle organise (si l’on fait fi de la Coupe des Confédérations 2017). A domicile, la Russie devra resplendir et pour ce faire briller en France serait un bon démarrage. D’autre part, hors de toute considération liée à ses aspirations futures, la Russie n’est pas favorite devant la grande Angleterre mais l’est plus largement devant les inexpérimentés Pays de Galles et Slovaquie.

Dzagoev, c’était vraiment pas le moment de te blesser. Mais un internaute a pensé à ton remplaçant : un certain Roman Pavlyuchenko. Quelqu’un connaît ?

Ca divise bien des gens mais pour beaucoup, Union Soviétique et Russie ne font qu’un en terme de ballon rond. En partant de ce postulat, la Russie est donc l’une des nations les plus grandes de l’histoire de l’Euro. D’une part, la Sbornaya est l’équipe ayant disputé le plus de finales (4) derrière l’Allemagne (6), à égalité avec l’Espagne. Elle fait aussi partie des neuf pays différents ayant soulevé le trophée continental (aux côté de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France (2 fois chacune), de l’Union soviétique, de l’Italie, des Pays-Bas, de la Grèce et de la Tchécoslovaquie.  Pas mal au final, donc.

Lundi 20 juin (21h) : Russie-Pays de Galles, à Toulouse