est encore très loin de ses prédécesseurs et n’a posé aucun problème ou presque au désormais 4-4-2 (ou 4-2-3-1, c’est selon) tricolore. Seul un manque d’efficacité offensive a manqué aux Bleus pour gagner plus largement lundi soir. Aujourd’hui premiers ex-aequo avec la France, la Suède post-Zlatan ne fait plus peur et devra hausser le niveau lorsqu’il s’agira de faire face aux deux nations favorites de la poule. La Biélorussie, très fébrile défensivement, la Bulgarie et le Luxembourg font office de punching-balls et devraient se battre pour ne pas terminer lanterne rouge du groupe A.
La France est en tête, c’est parfait. Les Bleus ont gagné leur déplacement à Amsterdam, le soi-disant match le plus compliqué de la campagne, c’est acquis. Les Bleus ne sont pas pour autant lancés vers la Russie telle une machine impossible à arrêter. L’équipe de France séduit mais elle ne dégage pas la puissance des infranchissables Espagnols et Bataves - justement - qui avaient su tout écraser sans peine sur les routes des compétitions internationales entre 2008 et 2012. Contre les Oranje, les Tricolores ont été brillants mais par intermittence seulement. Incapables de maintenir leur même excellent niveau sur toute la rencontre, ils se sont faits bouger par la bande à Depay qui aurait dû bénéficier d’un penalty (même si Koscielny est malheureux sur l’action) et aurait pu revenir en fin de partie sans un Hugo Lloris déterminant. Incapable de tuer son match contre les Pays-Bas, inefficace le mois dernier en Biélorussie, la France retrouvera en novembre une Suède invaincue, pas si orpheline de Zlatan et en confiance après sa victoire sur la Bulgarie d’hier (3-0). Avec deux duels contre les Scandinaves et des retrouvailles au Stade de France en août 2017 avec des Pays-Bas qui auront eu près d’un an pour progresser et n’auront rien à perdre à Saint-Denis, les Bleus ont encore du souci à se faire. D’autant que si Paul Pogba a été le héros, il s’est aussi rendu coupable de quelques gourmandises incommodantes alors que le duo Gameiro-Griezmann a (déjà) prouvé toutes ses limites contre un adversaire de gros calibre. Le danger pour les Français serait donc de se croire déjà arrivés, ce qui est encore loin d’être le cas.