Coupe du monde 2018

Barrages

L’Italie, malheureuse jusqu’au bout

Gianluigi Buffon, gardien de but de l'Italie (Icon Sport)
Le tirage au sort effectué hier au siège de la FIFA à Zurich a parlé : l’Italie barragiste, larguée par l’Espagne dans son groupe de qualifications, devra affronter la Suède dans un double-duel qui s’annonce tendu. A priori, se retrouver avec les Scandinaves au menu était le pire scénario possible pour les partenaires de Ciro Immobile.

Certains diront qu’il fallait éviter les deux Irlande, celle du Nord tout d’abord qui avait impressionné par sa solidité et son efficacité lors de l’Euro 2016. Et bien sûr l’incontournable Eire, nation historique poussée par son peuple vert et qu’on redoute toujours d’affronter. A voir toutefois la satisfaction sur les visages suisses (qui affronteront donc les Nord-Irlandais) et toute proportion gardée sur ceux des Danois (qui défieront donc l’Irlande), on peut penser qu’il y avait pire à prendre. Et si ce ne sera pas une partie de plaisir pour les Croates que de défier deux fois la Grèce et de terminer la lutte à Athènes, qu’en sera-t-il pour une Italie complètement groggy en cette fin 2017 à l’heure de bousculer une Suède qui arrive sûre de son fait ?

manqué (terminé à la dernière place du groupe E). C’est une équipe sûre de son fait, organisée autour des talents que sont Victor Lindelöf, Emil Forsberg et Marcus Berg qui s’apprête à recevoir chez elle une Italie qui devrait avoir beaucoup de mal à briller à la Friends Arena de Solna.

Sur la question des dynamiques, il n’y a pas photo. Malgré sa défaite finale à Amsterdam (2-0), la Suède avait le sourire lorsqu’a pris fin la phase régulière des éliminatoires il y a dix jours. L’Italie de son côté avait les traits étirés et s’est contentée de péniblement trainer sa peine pour cueillir un nul chez elle contre une modeste Macédoine (1-1) et s’imposer douloureusement en Albanie (0-1). Le KO, la Squadra Azzurra l’avait encaissé à Madrid un mois plus tôt, giflée qu’elle fut par une Espagne nettement supérieure (3-0). Un match qui avait rappelé aux Italiens pourtant plutôt fringants en France à l’été 2016 qu’il ne peuvent aspirer à redevenir un ogre mondial sans mettre un minimum de continuité dans leurs matchs. Avec un Marco Verratti qui n’a jamais su prendre les choses en main, une arrière-garde turinoise fissurée suite au départ surprise de Leonardo Bonucci au Milan AC et des attaquants de talent qui ne parviennent pas à prendre la suite des légendes italiennes* que furent récemment Roberto Baggio, Filipo Inzaghi, Alessandro Del Piero ou encore Christian Vieri, l’Italie peut trembler. Elle sera favorite contre la Suède mais comme lorsqu’elle avait tiré l’Espagne en 2015, sa génération déjà moyenne n’est clairement pas aidée par le sort.

Danemark-République d'Irlande (Samedi 11 Novembre à 20h45)

République d'Irlande-Danemark (Mardi 14 Novembre à 20h45)