Coupe du monde 2018

Mexique

Tour des Nations : Mexique

Le Mexique se rêve en finale - Iconsport
Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, le Mexique, dont le sélectionneur se rêve en finale le 15 juillet prochain.

Une sacrée déception ! On réalise une bonne phase de poules avec un premier match remporté sérieusement face au Cameroun (1-0) avant d'enchaîner avec bon nul face au Brésil (0-0). Devant leur public, on arrive à déjouer toutes leurs attaques, notre gardien, Guillermo Ochoa réalisant un match extraordinaire ce jour-là. Enfin, on finit avec une magnifique victoire face à la Croatie dans ce qui était la finale de cette poule. Costaud tout le match, on finit par inscrire trois buts en dix minutes en fin de match (3-1), ce qui nous qualifie pour les huitièmes de finale avec un statut d'équipe ayant prouvé sa force collective et son envie d'aller loin dans ce Mondial. Sauf qu'à ce stade de la compétition, on s'est complètement écroulé en cinq minutes. Tout partait bien pourtant, on domine notre adversaire du jour, les Pays-Bas, sans trop de difficulté et on arrive même à ouvrir le score en début de seconde mi-temps sur une superbe reprise de volée de Dos Santos. Même si l'on ne parvient pas à faire le break, on se rapproche petit à petit des quarts de finale. Mais à la 88e minute, on se fait égaliser sur un corner où toute la défense est fautive, regardant le ballon sans bouger ou presque... C'est un gros coup derrière notre tête et les Néerlandais s'en rendent bien compte, ils poussent de plus en plus fort et à la 94e minute, Robben part en dribble dans la surface et Marquez l'accroche. C'est léger mais suffisant pour l'arbitre qui siffle penalty. Huntelaar s'en charge et le transforme, nous éliminant par la même occasion...

Une balade de santé ou presque. Évidemment, c'est plus facile à dire avec du recul, mais du début à la fin de ces éliminatoires, on a su répondre présent à chaque match ou presque. Et pourtant, on a commencé la phase de qualification dès novembre 2015, d'abord dans un quatrième tour que l'on a survolé avec cinq victoires et un nul en six rencontres. Ensuite, les choses se sont un peu corsées au cinquième et dernier tour, mais, là encore, nous avons su être à la hauteur de l'évènement. Dix matchs, six victoires, trois nuls, une seule défaite et cinq points d'avance sur notre dauphin. Les statistiques sont belles. Alors certes, nous avons fait deux matchs nuls contre notre meilleur ennemi, les États-Unis et nous avons perdu le dernier match face au Honduras, mais nous étions déjà qualifiés depuis longtemps et l'objectif était de renforcer notre cohésion d'équipe et de développer une identité de jeu en préparation du Mondial. C'est ce que nous avons fait et tous les voyants sont au vert pour que l'on fasse une bonne compétition en Russie.

Oh que oui ! Quand tu le verras jouer, tu comprendras pourquoi. Il est notre pépite et notre futur. Hirving Lozano, c'est son nom. Il a 22 ans, mais déjà tout d'un grand. Allez, je sais que tu es friand de statistiques alors je vais te résumer sa saison en deux chiffres : 19 buts et 11 passes décisives. Le tout en 39 matchs avec le PSV Eindhoven. Champion des Pays-Bas cette saison, il est un véritable détonateur sur son aile droite. Buteur, passeur, dribleur et participant activement au jeu de l'équipe, il est l'une des raisons principales de l'excellente saison de son club. Et avec nous, il est pareil. La preuve, c'est lui qui finit meilleur buteur de notre sélection durant les éliminatoires pour la Coupe du monde. Par contre, tu ne seras pas le seul à l'observer, les plus grands clubs européens le suivent avec attention et il paraît même que Luis Suarez a demandé à ses dirigeants de le recruter, dès cet été, pour assurer l'avenir du Barca. Rien que ça.

 idéal pour cela, des jeunes pépites, des anciens avec une expérience incroyable et de très bons joueurs dans tous les secteurs de jeu. Mais il faut savoir être raisonnable quand l'on se donne un objectif. Notre pays n'a jamais atteint les demi-finales de toute sa riche histoire et n'a plus connu les quarts depuis les années 70'. Une hérésie à laquelle nous comptons bien remédier dès cette année en accédant à ce dernier carré qui nous échappe depuis si longtemps. Pour la suite, cela ne sera que du bonus si l'on va déjà en demi.

, ce qui nous enverrait en finale. Une folie certes, mais pas moins que celle qui se préparerait alors. Car sur un match, tout serait alors possible...

Ce scénario serait aussi court que triste. Une lourde défaite en ouverture face à l'Allemagne avec un 4 à 0 bien senti suivie d'un petit match nul et vierge à la trame dramatique avec, par exemple, un penalty manqué en fin de match face à la Corée du Sud. Nous voilà déjà en ballotage défavorable, mais il resterait une finale pour la deuxième place à jouer contre la Suède. C'est un adversaire de taille, qui a notamment éliminé en barrage l'une des équipes les plus historiques au monde, l'Italie. Il faudrait alors s'en méfier. Mais, le moral dans les chaussettes après deux premiers matchs raté, on passerait une nouvelle fois à côté de notre rencontre pour un 0-2 qui ferait aussi mal à la tête qu'il serait assuré de nous renvoyer au pays. Un scénario qui fait peur, mais auquel nous ne devons pas non plus croire impossible, car l'excès d'orgueil pourrait le précipiter !

L'heure de la retraite se rapproche pour le capitaine Rafael Marquez. Il dira adieu au monde du football à l'issue de la Coupe du monde, après avoir jouer son dernier match en club en avril. Gracias. 

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  • Allemagne-Mexique, dimanche 17 juin, 17h
  • Corée du Sud-Mexique, samedi 23 juin, 17h
  • Suède-Mexique, mercredi 27 juin, 16h