"Du Rio de la Plata au stade Loujniki, de Guillermo Stábile à Cristiano Ronaldo, que ce soit dans des lieux ou au travers de ses acteurs, la Coupe du monde de football regorge de petites et grandes histoires. Devenue, avec les Jeux olympiques, la compétition la plus suivie sur la planète, la Coupe du monde de football a pourtant eu droit à une lente gestation et un accouchement difficile, avec un pays en filigrane de sa création : la France."
" chez tous les libraires dès le 11 juin 2018. Plus de 200 histoires qui retracent l'histoire de la plus grande des compétitions sportives. Tout au long du Mondial en Russie, notre site vous proposera quelques histoires extraites de ce livre qu'il faut avoir à tout prix dans sa bibliothèque.
" Nous sommes le 16 juin 1938, au stade Vélodrome de Marseille. Quelques heures avant que la Hongrie ne défie la Suède à Paris, le public marseillais a droit à la plus succulente des deux demi-finales de cette troisième Coupe du monde de football entre l’Italie, tenante du titre, et le Brésil, attraction majeure de la compétition.
La première période est fermée entre les deux formations. L’Italien Colaussi ouvre la marque après la pause (56e), les débats se tendent et l’agressivité laisse place à l’engagement. Monsieur Wurticht (Suisse), arbitre du match, doit sévir jusqu’à la 65e minute et le tournant du match. Domingos le Brésilien et Piola l’Italien s’échangent des coups de pied dans la surface de réparation sud-américaine. L’arbitre helvétique prend la décision d’accorder le penalty à l’Italie.
Giuseppe Meazza, légende de l’attaque transalpine, premier joueur italien mondialement connu, mais également premier bad boy de l’histoire du foot à qui tout est pardonné, se présente au point de penalty. Il se baisse, pose le ballon sur le point de craie, mais son élastique de short lâche définitivement après avoir souffert sur un contact précédent. L’incident amuse Walter, le portier auriverde. Mais pas pour longtemps. Car si le short ne tient plus à sa taille, le buteur italien n’en a cure. De la main droite, il se recoiffe. De la main gauche, il tient son short, recule, s’élance et place une frappe impeccable au fond des filets.
Le break est fait, l’Italie et son attaquant star filent vers la finale et le double titre mondial. Le Brésil ne reviendra plus. "