VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !
Sur le papier, on s'attendait déjà à une purge. Plus ou moins. Faut dire qu'avec la journée qu'on a vécue, on partait avec des séquelles. On savait que les Espagnols allaient galérer devant des Iraniens qui parkeraient probablement le bus afin de prendre un point et maximiser leurs chances de qualification en huitièmes de finale. Car de façon totalement inattendue, avant ce match, les Iraniens étaient devant l'Espagne grâce à leur victoire contre le Maroc (1-0). C'est donc Iniesta et ses confrères qui devaient absolument gagner ce match et, de ce fait, on s'attendait à ce que les Iraniens refusent le jeu. En fin de compte, on a eu le droit à rien, si ce n'est une belle purge qu'on oubliera facilement. Du moins, espérons-le !
Et malheureusement, cette première mi-temps aura été telle qu'on l'attendait. 45 minutes de passes espagnoles sans qu'il y ait un véritable rythme dans ce match. Et c'était le but des Iraniens de ne pas laisser la Roja imposer son propre rythme. Et au final ? 80 % de possession pour les joueurs de Fernando Hierro qui n'ont pas réussi à traverser les deux lignes de 5 créées par la défense occidentale. C'est comme si t'achetais 80 paquets de capote sans aller draguer personne. Inutile ! Rien à se mettre sous la dent dans un premier acte qui ressemble fortement au match de l'Uruguay contre l'Arabie saoudite (1-0) ou la victoire du Portugal face au Maroc (1-0) au niveau de l'ennui. Une journée maudite ! On est vraiment de vrais passionnés pour regarder ce genre de match trois fois par jour quand même. Mais dans notre crédulité la plus totale, on se dit que la seconde mi-temps va être beaucoup plus intéressante.
Et elle l'a été. Pas beaucoup, mais un petit peu. On a déjà pu voir le seul but du match, marqué par Diego Costa qui est contrée par un défenseur iranien. Aussi esthétique que le presque pion de Pogba contre l'Australie. La défaillance d'un bus a qui il manquait la vidange vraisemblablement. Et puis contre toute attente, on a failli assister à l'égalisation sur coup de pied arrêté des Iraniens. Manque de chance, le hors-jeu est signalé. Mis à part un sacré cafouillage qui aurait pu donner un penalty aux Espagnols, pas beaucoup de choses pour s'extasier. Un match sans intérêt au final puisque le favori sort vainqueur avec un seul but d'écart. L'outsider, qui est passé tout près de l'exploit, est défait et dégoûté au passage.
Un match à oublier pour tout le monde. Victorieux, les Espagnols devront absolument gagner contre une équipe marocaine déjà éliminée. Quant aux Iraniens, l'exploit est toujours possible seulement en gagnant contre un Portugal qui n'a pas fait sensation malgré sa victoire contre les Lions de l'Atlas en fin d'après-midi. Ces deux matches se joueront le lundi 25 juin prochain et on espère qu'ils seront bien moins insipides que ceux d'aujourd'hui.
LA NOTE DU MATCH (41/100) :
Bon certes ce match était mieux que celui entre l'Uruguay et l'Arabie Saoudite mais soyons honnête, on s'est bien ennuyé pendant ce Iran-Espagne. Un jeu pauvre, peu d'occasions, un seul but (qui est moche) et ... rien d'autres en fait. Un match a oublier, heureusement que la qualité de passe des Espagnols était là pour mettre du baume sur nos coeurs attristés.
Comment décrire le but de Diego Costa ? À l'entrée de la surface de répartation, l'Espagnol rate son contrôle, Ramin Rezaeian veut dégager le ballon mais tire sur la jambe de l'attaquant de l'Atletico Madrid. Au ralenti, le ballon trompe Alireza Beiranvand qui reste interdit devant cette action. Un but risible donc qui, mis à part le but hors jeu de l'Iran, aura été l'action la plus dangereuse de ce match ou presque. Tristesse.
Heureusement que le milieu de terrain espagnol, pontucté par le génie d'Isco, a fait le taff parce que les autres joueurs des deux équipes avaenit décidé de laisser leur intensité de jeu aux vestiaires.
À l'instar d'un Japon -Colombie, le niveau technique n'était pas folichon mais l'Iran aurait pu égaliser durant tout le long match et cela a créé un certain suspense constant. Et puis niveau scénario, la faible équipe irannienne qui tient en respect l'armada espagnol, c'est beau comme un film Disney.
Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut) :
- -5 pour le divertissement proposé par les vingt-deux acteurs.
- +1 pour Diego Costa dont le but ridicule aura eu le but de nous faire rire pour son absolue nullité.
- +1 pour Isco, sa seule présence sur un terrain de football devrait valloir un bonus automatiquement. Quel homme !
Ca tient le choc longtemps, c'est impressionnant mais !a finit par céder d'une manière étonnante.
On en a entendu parlé, ils ont rayonné à une époque, on les a cherché ce soir mais on ne les a pas trouvé.
Seul au monde sur le pré, avec pour seule compagnie le danger de la défense iranienne.
La réaction de Diego Costa sur son but chanceux
La réaction des joueurs iraniens qui avaient commencé à fêter leur égalisation avant que l'arbitre ne l'annule pour une faute de main
— Scipion (@Scipionista) 20 juin 2018
— Paul G. (@paul50890) 20 juin 2018
— Le mec qui a son club qui rencontre les Ospreys (@MeilleurBosman) 20 juin 2018
— Франк (@franckb22) 20 juin 2018