Coupe du monde 2018

Mondial - Groupe D

Le résumé honnête de Nigéria-Islande

Moses et ses potes sont de retour dans la course aux 1/8èmes - Iconsport
Le Nigéria, bien mal barré après sa défaite initiale contre la Croatie, est de retour dans le game grâce à une victoire méritée (2-0) sur l'Islande et ses fidèles suiveurs. Pour mettre en place la deuxième victoire africaine dans cette Coupe du monde, les Super Eagles auront rallongé l'échauffement de 45 minutes et diminué leur match d'autant mais ça valait grave le coup. Vous n'avez pas vu le match ? Dommage pour vous ! Nous ne saurons sûrement pas restituer fidèlement la partition jouée par Ahmed Musa mais on va faire de notre mieux dans ce récapitulatif toujours aussi sincère...

VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

Amateurs de suspense et supporters de l’Argentine, ce Nigéria-Islande vous a parfaitement servis. Oh que oui ! Le scénario de ce groupe D avait connu un revirement inattendu hier soir avec la défaite surprise et cinglante 3-0 des Argentins contre le leader croate (déjà qualifié). Le succès du Nigéria cet après-midi est un nouveau rebondissement de folie. Alors qu’ils étaient pris au piège par la vaillance islandaise lors du premier acte, les Super Eagles, ultra solidaires à l’image de leur regroupement collectif à la pause, ont attaqué la deuxième période transfigurés, avec une énergie qu’on ne s’attendait pas à voir jaillir de leurs pieds.

On s’égare car l’actualité de l’après-midi demeure Volgograd et les aigles nigérians qui ont enfin su déployer leurs ailes. La seule formation africaine rescapée du Mondial 2014 a joué un bien vilain tour à l’Islande et son fer de lance s’appelle Ahmed Musa. Vous savez, cet insupportable petit athlète qui rend fou à FIFA. Après son doublé contre…l’Argentine il y a quatre ans, le héros nigérian du jour a désarçonné la défense scandinave. Deux buts, tout en technique et même une barre transversale brutalement attrapée : le joueur de Leicester City est l’indéniable homme du match. Avec sa sélection, contre la bête noire argentine affrontée 4 fois en Coupe du monde pour autant de défaites à la clef, un match nul lui suffira pour voir les huitièmes de finale. ÇA PROMET !

Retenez donc bien la morale de cette histoire du jour : le Nigéria jubile, l’Islande pleure et l’Argentine sombre dans une nuit d’ivresse et de folie, Omar Da Fonseca avec elle.

LA NOTE DU MATCH (61/100) 

  Comme nous sommes là pour être honnête, nous allons l'être. Cette note est grandement gonflée par les deux buts d'Ahmed Musa. L'un et l'autre dans des registres différents n'en sont pas moins des modèles du genre. Pour le reste, l'absence d'animation offensive nigériane en première période et la maladresse des Islandais face aux buts ont porté préjudice à la qualité de ce match. Au passage, le penalty manqué par Gylfi Sigurdsson est vraiment un modèle du genre pour quiconque souhaiterait saboter son match ! Pour les puristes !

  Quand l'Islande sort ses casques à corne (à boire dans le contexte d'un Mondial), ses hâches et ses boucliers en bois, on ne s'attend pas à voir des cabrioles et des pointes mais plutôt des coups d'épaule et des rots bien sonores. On s'excuse pour ces clichés mais techniquement, à part le sublime toucher de Gilfy, les Vokings ne régalent pas. Aux fraises en première période, les Nigérians ont fait remonter la note grâce à de somptueuses séquences collectives. Maintenant, il va falloir nous sortir ça sur 90 minutes.

 Ça sentait très mauvais, comme le (premier) retour de Thierry Henry à Arsenal. Et finalement, ce match a été une belle surprise grâce à l'une des secondes périodes les plus ouvertes de cette Coupe du monde. Les Aigles africains sont sortis du nid au bon moment et imaginez un peu si à la 89ème Sigurdsson avait transformé son penalty au lieu d'essayer de déloger les pigeons nichés dans la toiture. Quel drôle d'oiseau ce Gilfy !

 Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut) :

  • -3 pour la première période des joueurs offensifs nigérians qui n'ont tout simplement pas frappé aux buts. Les hommes de Gernot Rohr semblaient anesthésiés en début de partie. Avaient-ils regardé Brésil-Costa Rica ? On se demande...
  • +2 pour la combativité de Ragnar Sigurdsson qui même après avoir reçu un coup de genou dans la tête et saigné durant plusieurs minutes, a repris son match (avant de sortir quand même). Il parait que pendant ce temps là, Neymar pleure toujours dans le rond central du stade de Saint-Pétersbourg.
  • +1 pour le public islandais. Qu'est-ce qu'on vous aime, putain ! Ces clappings en plein match, cette ferveur, ces couleurs. Ça nous a fendu le coeur de vous voir tous en larmes au coup de sifflet finale. Allez, quoi qu'il arrive, promis, on vous invite à l'Euro 2020 !

L’INSTANT POP CULTURE 

Si l'attaque nigériane en première période était un film, ce serait ... 40 ans, toujours puceau. Beaucoup d'envie et d'énergie dépensées pour ne jamais arriver à concrétiser, c'est bien triste ...

 

4 GIF QUI RÉSUMENT BIEN L'AFFAIRE

La plus belle action de la première période a été assurée par les supporters islandais 

Notre réaction devant le premier but d'Ahmed Musa

3 TWEETS QUI EN DISENT LONG

Un commentaire qui ne passe pas pour beaucoup de Twittos ...

La tristesse de l'attaque nigériane en première période

Ce résultat offre à l'Argentine le droit de continuer à croire en une qualification pour les 8e