C’est peut-être l’image que l’on gardera de ce Mondial. Entre les penalties validés ou annulés après coup, les visionnages plein de suspense des fautes litigieuses des joueurs, les incessants ballets des arbitres auprès de la VAR (Video Assistant Referees) ont rythmé les rencontres avec plus ou moins d’approbation des observateurs.
À 37 ans, ce joueur inconnu du SCD Municipal au Guatemala est devenu le héros de tout un peuple en marquant à Nijni-Novgorod le 24 juin dernier le tout premier but de l’histoire du Panama en Coupe du monde contre l’Angleterre (6-1). Un but sans importance sportivement alors que les Three Lions menaient déjà 6-0 mais tellement précieux pour le peuple panaméen.
Quelle frustration pour le Sénégal. À égalité absolue avec le Japon au sortir des matchs du groupe H (1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts marqués, 4 buts encaissés), les Lions de la Teranga sont devenus la première équipe de l’histoire du Mondial à être éliminés sur le critère du nombre de cartons jaunes reçus (6 contre 4 pour le Japon). De quoi regretter amèrement quelques tacles trop appuyés durant les premières rencontres.
Sur quatorze équipes européennes participant au Mondial, seules quatre ont quitté le navire. Si l’éviction de l’Islande et de la Serbie n’est pas vraiment une surprise, l’élimination d’entrée de la Pologne et surtout de l’Allemagne a surpris le monde entier. Cela n’empêche pas l’Europe d’être la confédération la plus puissante puisque dix équipes sur seize présentes en huitièmes de finale viennent du Vieux Continent (France, Portugal, Espagne, Russie, Croatie, Danemark, Belgique, Suède, Suisse, Angleterre). Il y aura d’ailleurs trois duels 100% européens (Espagne-Russie, Croatie-Danemark, Suède-Suisse).
Les équipes africaines ont toutes manqué la qualification pour les huitièmes de finale. Une contre-performance historique puisqu’un tel phénomène ne s’était plus produit depuis 32 ans. L’échec de l’Egypte dans le groupe A est l’une des explications à cet échec puisque les partenaires de Mohamed Salah ont perdu leurs trois matchs contre l’Uruguay, la Russie et l’Arabie Saoudite.
Quel plaisir de voir le Monégasque Radamel Falcao marquer contre la Pologne (3-0). Après avoir dû tristement renoncer à son rêve de Mondial en 2014, l’ancien joueur de Porto mord à pleines dents dans cette Coupe du monde. Et après un début raté contre le Japon (défaite 2-1), il vient d’accrocher la première place du groupe H avec les Cafeteros et aura l’occasion de briller de nouveau en huitièmes de finale contre l’Angleterre mardi soir (20h).
C’est l’une des révélations de ce Mondial. Il était attendu comme le leader technique du pays hôte russe et il n’a pas déçu. Aleksandr Golovin a porté ses partenaires dans le groupe A et avec un duel en huitièmes de finale à disputer contre l’Espagne dimanche (16h), qu’elle se qualifie ou qu’elle sorte, la Sbornaya a de toute manière réussi son Mondial.
Il y a eu du spectacle et beaucoup de joie dans les tribunes russes lors de la phase de poules mais il y a malheureusement eu deux matchs qui se sont terminés sous une pluie de sifflet. Danemark-France (0-0) et Japon-Pologne (0-1) ont vu les formations ne pas prendre le moindre risque en fin de partie afin de sécuriser et les organismes et les positions au classement. Pas joli, joli !
C’était l’unique nation européenne à découvrir les joies de disputer une Coupe du monde et ça aura été une belle première apparition malgré l’élimination. Les supporters islandais et leur célèbre clapping ont désormais une place sur la carte du monde. La petite île du nord de l’Europe rêve déjà certainement de revenir dans 4 ans au Qatar.
Il n’y avait pas un intérêt énorme lors du dernier match des poules qu’était Angleterre-Belgique (1-0) mais il restera mémorable puisqu’Adnan Januzaj y a tout simplement inscrit l’un des buts les plus prodigieux de ce Mondial. On vous propose de revoir cette action tout simplement sublime :
— Coupe du Monde ???? (@fifaworldcup_fr) 28 juin 2018
L’on attendait Ronaldo, Neymar ou Griezmann… Au final, c’est l’Anglais Harry Kane qui achève la phase de poules en tête du classement des buteurs. Le serial-scorer de Tottenham a réussi un doublé contre la Tunisie (2-1) et un triplé contre le Panama (6-1). Des réalisations heureuses et des penalties qui ont toutefois porté l’Angleterre, finalement 2ème du groupe H. Se maintiendra-t-il tout en haut de la pyramide ? Suspense !
Un doublé contre le Panama (3-0), un autre dans la foulée contre la Tunisie (5-2). Cela faisait 32 ans qu’un joueur n’avait pas inscrit deux doublés de suite lors d’une Coupe du monde. Le dernier à l’avoir fait : un certain Diego Maradona lors du Mondial 1986. Cette année-là, l’Argentine avait remporté la Coupe du monde au Mexique. Un signe pour les Diables rouges ?
Championne en 1998, la France a été éliminée en poules lors du Mondial 2002. Un séisme à l’époque qui est devenue une normalité. Plus qu’une normalité, une malédiction. Depuis le désastre tricolore en Asie, l’Italie championne en 2006, l’Espagne championne en 2010 et maintenant l’Allemagne championne en 2014 ont toutes quitté la compétition suivant leur titre lors de la phase de poules. Ne pas voir la Mannschaft s’extraire de son groupe est une affaire inédite. L’équipe nationale n’avait en effet jamais manqué le second tour en 18 participations. L’événement de cette phase de groupes.
17 fautes subies – record de ce Mondial – et 17 tentatives face aux buts – record également ! – le Brésilien Neymar s’est montré sur les terrains russes. Mais son unique but inscrit contre le Costa Rica (2-0) est jugé insuffisant par des suiveurs qui gardent surtout en mémoire sa propension à se jeter au sol et à en rajouter sur les contacts.
Avec 17 parades, le gardien du Mexique est le gardien qui aura été le plus décisif de la phase de poules. Dans son sillage, El Tri sera de nouveau au rendez-vous des huitièmes. Une efficacité sur sa ligne qui n’a toutefois pas empêché l’ancien gardien de l’AC Ajaccio de couler contre la Suède (défaite 3-0).
22 penalties ont été accordés lors de cette phase de poules. Un record ! 17 ont été transformés. Voilà explique sans doute la rareté des scores nuls et vierges dans ce Mondial. Les cinq joueurs à avoir raté leur duel avec le gardien de but : Lionel Messi (Argentine), Christian Cueva (Pérou), Gylfi Sigurdsson (Islande), Cristiano Ronaldo (Portugal) et Bryan Ruiz (Costa Rica). A noter que le Costaricien Ruiz a fini par marquer car son ballon a ricoché sur le gardien suisse Yann Sommer avant de rentrer alors que ce dernier avait réussi une parade.
Il y a eu Januzaj, il y a eu Mertens, il y en a eu beaucoup en fait… Les buts très esthétiques sont légion dans cette Coupe du monde. Mais celui de Ricardo Quaresma contre l’Iran (1-1), d’un merveilleux extérieur du pied, est unique en son genre. L’on vous propose de le (re)découvrir :
— #MAG (@magteam_) 26 juin 2018
Des stades plein de couleurs, aucun problème manifeste sur et en dehors des terrains, une équipe nationale qualifiée et au niveau, des rebondissements, des buts en nombre… La Coupe du monde en Russie est pour l’heure un magnifique événement, au niveau de son prédécesseur brésilien de 2014. Espérons que ça dure !
Qui imaginait les tombeurs de l’Italie en barrages au rendez-vous des huitièmes de finale ? C’est LA surprise de cette Coupe du monde. Les partenaires d’Ola Toivonen ont battu la Corée du Sud (1-0) et le Mexique (3-0), ils se sont inclinés de façon très cruelle contre l’Allemagne de Toni Kroos dans le temps additionnel (2-1) mais cela ne les a pas empêchés de s’extraire en tête du groupe F. Ils défieront la Suisse en huitièmes de finale avec un vrai coup à jouer. Non, les Suédois n’étaient pas là par hasard.
C’est sûrement l’une des caractéristiques de ce Mondial au niveau du spectacle. Les duels auront été âpres, certains matchs hachés et beaucoup de rencontres davantage portées sur les luttes physiques que sur la technique ballon au pied. Les plus mauvais élèves au jeu des tacles et des fautes sont les Sud-Coréens, auteurs de 63 fautes en 3 matchs. Une moyenne de 21 par match !
La Céleste est une vraie forteresse dans cette Coupe du monde. Affublée de la paire de défenseurs de l’Atlético Madrid Gimenez-Godin, la nation championne du monde en 1930 et en 1950 avait de quoi faire peur. On n’imaginait toutefois pas qu’elle serait capable d’achever sa phase de groupe en n’ayant encaissé aucun but et en remportant ses trois rencontres contre l’Egypte (1-0), l’Arabie Saoudite (1-0) et la Russie (3-0). En huitièmes de finale, Cristiano Ronaldo et ses partenaires auront beaucoup de travail pour venir à nout de l’Uruguay.
Buteur contre la Corée du Sud lors du deuxième match du Mexique (2-0), Carlos Vela pensait bien que la présence de la Tricolore en huitièmes de finale était acquise. Pourtant, dans un groupe F complètement fou, après une défaite finale contre la Suède (3-0), les Mexicains ont bien failli quitter le Mondial alors qu’ils affichaient un bilan de 6 points sur 6 après deux matchs. Oui, la Coupe du monde, c’est très difficile !
En marquant le premier but contre la Suisse (2-2) le 27 juin dernier, le Costaricien Kendall Waston a permis à son équipe d’inscrire un but précieux. Sans celui-ci, le Costa Rica aurait en effet été la seule nation à quitter le Mondial sans avoir inscrit le moindre pion. Ils en inscriront finalement deux.
Granit Xhaka a inscrit un superbe but lors de la victoire de la Suisse contre la Serbie (2-1) le vendredi 22 juin dernier (on vous le propose ci-dessous). Dans le sillage de la performance du Gunner, la Nati sera une fois encore au rendez-vous des huitièmes de finale avec une réelle chance de se qualifier face aux Suédois.
— Flash Foot (@FlashFoott) 22 juin 2018
Excellent avec le Japon lors de la phase de groupes, Yuto Yagatomo (Galatasaray) a conduit ses partenaires à la deuxième place de la poule H. Le Japon de Yagatomo sera la seule nation asiatique présente au second tour. L’honneur est sauf après un Mondial 2014 raté par la Confédération.
On aurait pu vivre une phase de poules exceptionnelle avec aucun 0-0 à la clef. Mais il a fallu que Danois et Français déjouent à Moscou pour offrir un triste spectacle sans buts à la clef. Triste 26 juin moscovite !