VOUS AVEZ LOUPÉ LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !
Tombée de très haut et tombée dans le piège audacieux tendu par la Belgique. Vincent Kompany avait annoncé que ce match ne pouvait que se gagner en confrontant les deux collectifs et que s’il devait basculer sur les performances individuelles, il reviendrait nécessairement au Brésil. Le défenseur de Manchester City avait certainement raison et il a dans tous les cas été entendu parce qu’après les Bleus contre l’Uruguay (2-0), on a assisté à une autre démonstration de solidarité collective ce vendredi soir à Kazan. Pour piéger le Brésil, Roberto Martinez avait renforcé et sa défense - en sortant Yannick Ferreira-Carrasco au profit de Nacer Chadli – et son milieu de terrain en plaçant Marouane Fellaini aux côtés d’Axel Witsel, reléguant Dries Mertens sur le banc. Surtout, il a imposé un travail phénoménal à ses joueurs offensifs (Lukaku-Hazard-De Bruyne) afin qu’ils opèrent des contre-éclairs sur les récupérations d’une défense très basse et très robuste. Sans jamais profiter d’un gros apport de leurs milieux, les trois de devants ont livré une splendide partition sur laquelle nous reviendrons dans les notes. Et si la réduction du score de Renato Augusto – seul bon choix tactique de Tite – a fait trembler toute la Belgique, cette dernière peut à présent contempler la pluie d’étoiles filantes qui plane sur le plat pays. En espérant en cueillir une le 15 juillet prochain.
LA NOTE DU MATCH (85/100)
, la confrontation entre Belges et Brésiliens était extrêmement attendue dans le monde entier et elle n’a pas déçu, loin de là. Le match s’est joué sur un rythme extrêmement élevé de bout en bout. Comme Steve Rogers dans le dernier long-métrage de sa trilogie éponyme, les Brésiliens ont dû rendre leur bouclier en fin de partie. L’éviction de la Seleçao, toujours un moment à part dans un Mondial.
Une pluie de situations, un torrent de courses et de dribbles en tout genre et trois buts dans la musette au final. Si le CSC de Fernandinho est aussi hideux que la prestation du joueur, la frappe sèche de Kevin De Bruyne sur le but du break est un bijou alors que la tête de Renato Augusto est l’aboutissement d’un centre délicieux de Philippe Coutinho. Pour le reste, les Brésiliens se sont heurtés aux montants belges et à la main gigantesque d’un Thibaut Courtois des grands soirs. Il sort une ultime frappe de Neymar dans le temps additionnel au prix d’une claquette somptueuse sous sa barre. Hugo Lloris a trouvé un nouveau copain.
Les stars étaient légion sur la pelouse mais les Brésiliens jouaient en rouge et dans son duel direct avec Neymar, Eden Hazard a remporté la partie en se montrant extrêmement précieux dans ses changements de rythme, ses accélérations et ses prises balle. On a globalement vu un match auréolé d’une très bonne qualité technique. Même Lukaku, parfois gauche dans ses conduites de balle, s’est montré précieux dans ses remontées. Du grand football.
dans ce Mondial 2018, ils connaissent. Du coup, on a vibré, on a tremblé, on a cru que le Brésil allait réussir son pari fou mais Renato Augusto – sur sa deuxième tentative – n’a pas trouvé le cadre. Neymar, lui, a trouvé Courtois.
Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut.) :
- -2 pour Fernandinho. Si vous êtes avec nous depuis le début de cet article, vous le sentiez forcément venir. Casemiro suspendu, le joueur de Manchester City a été propulsé sur le devant de la scène et on avait de sérieux doutes sur sa capacité à jouer les chefs d’orchestre au milieu de terrain. Et sans son métronome, le Brésil a en effet joué faux toute la partie. En plus de marquer un but contre son camp malheureux, qu’on lui pardonne, Fernandinho a quasiment tout manqué et souffert de la comparaison face aux milieux de terrain belges plus robustes. Comme les dinosaures il y a des millions d’années, le Brésil a donc disparu des radars et le milieu des Citizens a une grande part de responsabilité. Fernandino.
- +4 pour Roberto Martinez. Alors que la Belgique a dû beaucoup crier dans cette nuit de juillet, il y a malgré tout beaucoup de bouches qui ont dû se fermer au plat pays. Très critiqué et facilement remis en question à la moindre petite turbulence depuis sa nomination, le sélectionneur espagnol a réussi un coup tactique parfait en muselant le Brésil et en le mitraillant à coups de contres foudroyants. « C’est incroyable, ils l’ont fait ! » s’est-il exprimé juste après le match. Mais toi aussi Roro, tu l’as fait ! Et on est ravi pour toi !
- -2 pour les leaders brésiliens. Mais où étaient les joueurs de caractère brésiliens ? Sans l’apport d’un milieu décidément très faible, le Brésil aurait pu s’en sortir si ses fers de lance avaient joué à leur niveau. Mais ni Neymar (surtout lui !), ni Philippe Coutinho, ni Marcelo n’ont su donner l’impulsion. Et que dire de Willian ? Etincelant contre le Mexique en huitièmes, le joueur de Chelsea a disparu au profit de Roberto Firmino passée la pause. Ah, on vous apprend sûrement que l’un et l’autre ont joué ce soir à Kazan.
- +5 pour le trio Lukaku-Hazard-De Bruyne ! Comme la grande ciguë dans l’organisme de l’immense Socrate, les trois têtes de gondole belges se sont faufilées dans le système brésilien en vrais poisons. Puissants, justes et techniques, ils ont su prendre à revers quand il le fallait une défense brésilienne jusque-là impressionnante en Russie. S’ils jouent au même niveau mardi contre la France, les Bleus peuvent commencer à trembler.
5 TWEETS QUI EN DISENT LONG
— Le Soir (@lesoir) 6 juillet 2018
— Betclic France (@Betclic) 6 juillet 2018
— Ouest-France Sports (@sports_ouest) 6 juillet 2018
Si la Belgique élimine le Brésil, je me teint les cheveux en noir jaune rouge. Retenez ce tweet.
— Meliodas ???????? (@lejusdorangee) 3 juillet 2018
Tony Parker quitte les spurs. La Belgique bat le Brésil. Mannarino et Monfils au 4ème tour à Wim. La fin est proche, les amis.
— Fédé ???????? de la Lose (@FFLose) 6 juillet 2018