Coupe du monde 2018

Quarts de finale

Quarts de finale : Suède-Angleterre pour les nuls

Suède-Angleterre, quart de finale de la Coupe du monde 2018 / Iconsport
Match 59/64. La plus grosse surprise de cette Coupe du monde 2018 est de retour aux affaires. On parle bien évidemment de la Suède d'Ola Toivonen. Invitée surprise du top 8 mondial, la nation scandinave défie l'Angleterre dans un classique européen qui aurait peut-être plus sa place dans un championnat d'Europe. Favoris de leur moitié de tableau, les joueurs britanniques ont normalement fait le plus dur en écartant de coriaces colombiens au tour précédent mais cette compétition russe n'épargne aucun cador. Pour suivre Suède-Angleterre dans les meilleures conditions, on vous conseille comme toujours de passer par notre petit guide fait maison.

POUR VOUS ÉCHAUFFER, UN ŒIL DANS LE RÉTRO : 

Courageux. La Suède n’est pas de ces équipes qui emballent un match, elle n’est pas la plus agréable à voir jouer et la regarder évoluer sur le pré peut souvent s’apparenter à une purge. Pourtant, son parcours a tout d’admirable. Héroïques face à l’Allemagne malgré une cruelle défaite (1-2), les jaunes et bleus ont signé une performance remarquable en terminant premiers de leur groupe, au nez à et à la barbe des champions du monde et de l’emballante équipe mexicaine. En éliminant la Suisse (0-1), considérée par beaucoup comme un outsider possible, la Suède est entrée dans une nouvelle ère. Aussi, désormais, rien ne semble impossible pour la bande à Janne Andersson, pas même de faire taire le rugissement des Three Lions.

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Eblouissant et décevant. Il n’y a pas dans cette affirmation de caractère chronologique et c’est là tout le paradoxe anglais : les hommes de Southgate semblent capables de soulever des montagnes tout autant que de sombrer à la moindre avalanche. Le match remporté aux tirs au but face à la Colombie en est le parfait exemple. Sans être brillants, les Three Lions avaient su profiter de la fébrilité colombienne et puis le coup de tête de Milna sembla être une estocade fatale. Si l’histoire s’est bien terminée, ce match a démontré une chose : bousculer les Anglais pourrait bien être la clé pour les renvoyer chez eux.

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ON EN EST OÙ DANS CE MONDIAL ?

Le scénario type des huitièmes de finale (première période insipide, deuxième emballante, prolongation au bout de l’effort, séance de pénalty irrespirable) pourrait bien se répéter. Parce que la Suède n’est pas du genre à se découvrir, parce que l’Angleterre peut très vite se complaire dans une posture attentive, ce match promet de mettre du temps à se décanter. Pourtant, il sera bien difficile pour les Suédois de résister aux talents et à l’envie anglaise. D’autant que les coéquipiers d’Harry Kane évoluent à l’heure actuelle dans une ambiance des plus saines, un détail loin d’être anodin au vu du passé anglais.

Durer. Lorsque Zlatan Ibrahimovic décide de quitter la sélection à la suite de l’Euro 2016, beaucoup d’observateurs émettent l’hypothèse que la nation nordique n’a pas su faire briller le joyau dont elle disposait et que désormais l’anonymat et le déclassement la guettent. Or ce fut tout l’inversenqui arriva. La talisman était en réalité serti d’égoïsme, il ne brillait pas, il siphonnait. Libérés de ce poids, les jaunes et bleus ont su s’épanouir dans un schéma défensif implacable et surtout ils ont pu croire en l’unité plutôt qu’en l’individualité. Il faudra être très fort pour déstabiliser les Anglais mais les raisons d’y croire existent et les Suédois auraient tort de ne pas tout donner pour faire durer le rêve.

Continuer. L’occasion est trop belle pour les joueurs de la perfide Albion. L’Espagne étant déjà rentrée à la maison, l’horizon jusqu’à la finale est on ne peut plus dégagé et même si à ce niveau aucune équipe, ni aucun match ne doivent être pris de haut, on peut légitimement penser que les Anglais sont les grands favoris de cette deuxième partie de tableau. Dès lors, il incombe aux joueurs de ne pas tomber dans les travers qui furent les leurs durant tant d’années, notamment lors du dernier Euro, et de souffler sur les braises d’un feu qui dort depuis bien trop longtemps.

Si vous n’êtes pas un amateur de Bundesliga ou si la Ligue Europa ne vous intéresse que modérément, il y a fort à parier que ce joueur ne vous dise rien. Pourtant, face à la Suisse le joueur de Leipzig fut éblouissant, au point d’être élu homme du match. Attendu depuis le début du Mondial, le meneur de jeu, cantonné à gauche, n’avait pas pu donner la pleine mesure de son talent. Il a fallu attendre la deuxième période du match face à la Suisse pour enfin voir ce joueur que l’on dépeint comme bourré de talent. Percutant, buteur et influent, le gaucher a été l’homme fort de la qualification. Nul doute que si exploit il y a, effet Forsberg il y aura eu.

Vous attendiez Harry Kane ? Dommage. Il aurait été aisé d’écrire sur les qualités du buteur des Spurs mais la solidité du gardien d’Everton nous invite à faire un focus sur lui. Jamais l’Angleterre n’avait dans son histoire remporté une séance de tirs au but en Coupe du monde. Imaginez donc le poids et la pression qui pesaient sur les épaules du portier anglais mardi soir contre les Colombiens. Alors bien-sûr, si l’issue de la séance avait été différente ce n’est pas Pickford qui aurait été montré du doigt. Pour autant, on ne peut minimiser la portée de ce qu’il a accompli. En qualifiant sa patrie pour le tour suivant, Jordan Pickford a endossé un costume dans lequel on ne l’imaginait pas : celui de leader.

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ON A FLAIRÉ LES 11 DE DÉPART PROBABLES :

 Robin Olsen; Emil Krafth, Victor Lindelöf, Andreas Granqvist, Ludwig Augustinsson; Viktor Claesson, Sebastian Larsson, Albin Ekdal, Emil Forsberg; Marcus Berg, Ola Toivonen

 Jordan Pickford; Kyle Walker, John Stones, Harry Maguire; Kieran Trippier, Dele, Jordan Henderson, Jesse Lingard, Ashley Young; Raheem Sterling, Harry Kane

A SUIVRE EGALEMENT CE SAMEDI :

, 20h, au stade Olympique de Sotchi.