GROUPE B : Portugal-Espagne pour les nuls

 PORTUGAL-ESPAGNE  : DE QUOI ÇA PARLE ?

Il est là le premier choc de ce Mondial ! IL EST LÀ ! Les frères ennemis. Les deux pays vainqueurs des trois derniers Championnats d'Europe. Deux nations honteusement éliminées dès la phase de poules de la dernière Coupe du monde. Les deux favoris du groupe B en Russie. La liste des similitudes entre le Portugal et l'Espagne peut encore durer longtemps tant ces deux pays sont liés, par leur histoire, par leur culture et, évidemment, par le football. La dernière fois que les deux équipes se sont affrontées en compétition officielle, c'était justement lors d'une Coupe du monde. Celle en Afrique du Sud, le 29 juin 2010 pour être précis. En huitième de finale, les deux pays de la péninsule ibérique se rencontrent dans un match qui va tourner à l'avantage des Espagnols. La partie est très serrée, les hommes de Vincente Del Bosque comme ceux de Carlos Queiroz donnent tout ce qu'ils ont mais ceux sont bien les Espagnols qui vont prendre l'ascendant avec le seul but du match, inscrit par l'inévitable David Villa. Depuis, les deux pays ne se sont rencontrés qu'une seule fois, en septembre 2010 dans un match amical à sens unique remporté largement par le Portugal, 4 buts à 0. Alors pour ce deuxième jour de la Coupe du monde 2018, nul doute que les Portugais comme les Espagnols vont se livrer comme rarement pour un premier match qui a déjà des allures de finale du groupe B, l'équipe remportant cette rencontre prenant une option - sauf déception face au Maroc et à l'Iran - pour finir à la première place de cette poule. Une position non négligeable pour le tirage au sort des huitièmes de finale. 

 LES ENJEUX CÔTÉ PORTUGAL 

Le Portugal a surpris tout le monde ou presque lors de l'Euro 2016 en devenant champion d'Europe. En remportant cette compétition, les Lusitaniens ont changé de statut. Aujourd'hui, ils se présentent en Russie avec un titre les obligeants à viser une victoire finale. Pour autant, le Portugal ne fait pas parti des favoris, au contraire de son adversaire du jour. Mais après une phase éliminatoire quasi parfaite avec neuf victoires en dix matchs joués, les hommes de Fernando Santos comptent bien aller au moins en demi-finale de cette Coupe du monde. Alors avec le match de ce soir face à l'autre grosse nation de ce groupe B, les Portugais n'ont pas le choix, ils doivent gagner. Car le vainqueur prend automatiquement l'avantage pour la suite de la phase de poule, les deux favoris s'affrontant dès le premier match. Tenir ce nouveau de statut d'outsider en chef pour la victoire finale telle est l'objectif de cette Coupe du monde pour le Portugal et cela passera par une seule chose : une victoire face à l'Espagne pour se lancer au mieux.

 LES ENJEUX CÔTÉ ESPAGNE

L'Espagne est un pays au gouvernement relativement instable. La société l'est également avec des communautés autonomes de partout dont certaines veulent leur indépendance. Alors pourquoi l'équipe nationale de football ne le serait pas ? Si, malgré votre amusement à chaque nouvelle sortie médiatique de Gerrard Piqué ou de Sergio Ramos, la rivalité Barça/Real au sein de la Roja commençait à vous lasser, pas de panique, Julen Lopetegui vient de pulvériser toute la relative stabilité du groupe espagnol. En deux jours, lui qui était le sélectionneur d'une Espagne favorite pour le Mondial a réussit à se faire nommé nouvel entraîneur du Real Madrid avant de se faire débarquer de la sélection par sa fédéréation, choquée par cette décision. Et le nouveau sélectionneur, Fernando Hierro se retrouve à la tête d'une équipe qu'il ne connaît pas mais qui a des ambitions très précises. Car le défi pour l'Espagne dans cette Coupe du monde est clair : remporter le trophée. Ni plus, ni moins. Avec un effectif aussi impressionnant, il est hors de question pour les supporters de la Roja que leur équipe n'atteigne pas la finale et même qu'elle perde ce dernier match. Car si entre 2008 et 2012, l'Espagne a marché sur le football, les deux dernières compétitons ont été compliquée. Éliminées dès le premier tour au Brésil en 2014, elle l'est de nouveau dès les huitièmes de finale à l'Euro 2016. Ce Mondial en Russie n'a donc qu'un seul objectif laver ces affronts et retourner montrer qui est le boss de la planète foot.

UN NOM DE JOUEUR PORTUGAIS À PLACER DANS UNE CONVERSATION : BERNARDO SILVA

Champion du Portugal 2014, champion de France 2017, champion d'Angleterre 2018. À seulement 23 ans, Bernardo Silva compte déjà un très sympathique palmarès, sans compter quelques coupes nationales et une place de vice-champion d'Europe espoir en 2015. Absent de l'Euro 2016 remporté par son pays, à cause d'une blessure, Bernardo Silva est aujourd'hui un tout autre joueur. Homme fort de Monaco durant trois belles saisons, le meneur de jeu s'est envolé cette saison pour la Premier League en cédant aux sirènes de Manchester City. Et sous les ordres de Pep Guardiola, le joueur a souffert, se contentant du banc de touche pendant de long mois avant d'adapter son jeu de manière à finir la saison en boulet de canon et finir avec deux lignes de plus à son palmarès en mai dernier. Rapide, technique, d'une précision exceptionnelle et doté d'un grand sens de l'humour qui fait de lui le chouchou idéal, Bernardo Silva est désormais une star. Et l'été 2018 sera SON moment, celui durant lequel le Portugal pourra présenter le successeur de Cristiano Ronaldo au monde entier, un peu comme lui même avait démaré sous la protection d'un certain Figo durant l'Euro 2004. 

UN NOM DE JOUEUR ESPAGNOL À PLACER DANS UNE CONVERSATION : THIAGO ALCANTARA 

Vos potes parlent tout le temps de Sergio Ramos, Diego Costa, Isco et autre David De Gea et vous voulez, vous aussi, sortir du lot un joueur qui va tout casser ? Le voici : Thiago Alcantara. Considéré par certain comme un homme de verre en raison de ses très nombreuses blessures de le début de sa carrière, le joueur du Bayern Munich n'en reste pas moins un footballeur exceptionnel. Doté d'une qualité technique au-dessus de la moyenne et capable de réaliser des passes lasers incroyable, Thiago Alcantara n'est ni plus ni moins qu'un Terminator à la sauce salsa ! Et tant pis si le piquant rouille ses os, le numéro 10 de la Roja sera la pièce maîtresse du milieu de terrain espagnol, celle qui peut faire la différence à tout moment et qui fait de cette équipe l'une des favorite pour cette Coupe du monde. Ah et comme vous voulez en mettre plein la vue à vos amis, une petite annecdote ne fait pas de mal. Thiago Alcantara est le frère du joueur de l'Inter Milan et international brésilien, Rafinha, tandis que son père est le grand Mazinho, vainqueur du Mondial 94 et de la Copa America 89 avec le Brésil.

CE TWEET PEUT VOUS FAIRE BRILLER EN SOCIÉTÉ :

Un retour historique pour pouvoir raconter les annecdotes à vos potes quand vous serez calés dans le canapé devant le match ! 

— Jean Décotte (@jeandecotte) 11 juin 2018

 Rui Patricio - Cedric, Pepe, Fonte, Guerreiro - Carvalho, Moutinho, Joao Mario, Bernardo Silva - Guedes, Cristiano Ronaldo

: De Gea - Nacho, Ramos, Piqué, Alba - Busquets, Iniesta, Koke - Isco, David Silva - Diego Costa

L'AUTRE MATCH DE LA 1ÈRE JOURNÉE DE CE GROUPE B :

vendredi à 17h