Russie 2018

Le résumé honnête de Belgique-Japon

Le résumé honnête de Belgique-Japon
Buteur, Fellaini participe à la victoire de la Belgique et s'envole pour les quarts de finale - Iconsport

Largement menée au score, la Belgique tente d'imiter l'équipe de France avec une remontada de dernière seconde. Cette victoire 3-2 permet aux Diables Rouges d'accéder aux quarts de finale contre le Brésil, victorieux du Mexique plus tôt dans la journée. Deux mi-temps aux antipodes, pour un match où on a vibré pour les Blue Samouraïs. (J)apeau ! On vous résume tout ici, alors reprenez un peu de bière s'il vous plaît, et bonne lecture !

VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

Les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2018 ne cessent de nous surprendre. Ce match-ci n'a pas dérogé à la règle. Si vous l'avez raté, dites-vous que vous n'avez réellement manqué que 45 minutes. Mais 45 minutes DE FOLIE. Oui, car la première période, c'était (presque) le néant, comme la performance de Kevin de Bruyne jusqu'à la 89ème minute de jeu. Trop de bière dans le gosier, ou un excès de confiance avant d'affronter une équipe qualifiée grâce au fair-play ? En première période, la Belgique, trop brouillonne, a surpris par son manque d'intensité et  de réalisme. Lukaku qui avait été le chef d'orchestre des précédentes rencontres belges n'a pas su percer les filets japonais. Hazar, pourtant habile technicien, s'est souvent retrouvé entouré de quatre japonais, faute d'avoir lu attentivement les déplacements de ses coéquipiers. Quand ce n'est pas Meunier qui s'est trouvé dépassé sur son couloir, provoquant des actions de buts rondement menées. Ca a notamment été le cas à la demi-heure, où Courtois relâche même son ballon avant de le rattraper en deux temps. Excès de confiance on vous disait. Cette première période a surtout vu la constance japonaise, la réussite de sa défense et des remontées éclaires dans le camp adverse à l'aide de transversales superbes. La fin de la première période nous a presque soulagée. Enfin, les Belges aussi ont dû l'être...

Au retour des vestiaires, on a eu l'impression de voir un match complètement différent. Comme si on avait zappé de la Ligue 2 à la Premier League. Vraiment ? Oui, et la faute (ou grâce) à une rapide ouverture du score, et à une mise doublée 5 minutes plus tard pour des Japonais en feu. Haragachi (47ème) et Inui (51ème) nous offrent deux buts magnifaïques. Nous dirons même plus, deux buts faisant suite à deux superbes actions collectives, qui surprennent des Diables Rouges endormis. Il fallait ça pour réveiller tout un peuple. Plus agressifs, les Belges se procurent des occasions que repoussent de justesse Eiji Kawashima et sa défense. Le portier japonais est mis à rude épreuve. Mais Vertonghen et Fellaini finissent tour à tour par trouver le chemin du buts, en moins de cinq minutes également. C'est un match à rebondissements auquel tous les spectateurs assistent. Belges comme Japonais prennent tour à tour l'avantage, on ne sait qui va finir par crucifier l'autre. Honda, le Z japonais, faillit redonner l'avantage aux siens sur un coup-franc bien ajusté. Mais c'est suite à cette action que le tournant est pris. Le contre initié avec De Bruyne et concrétisé par Chadli permet aux Diables Rouges de l'emporter. Saisissant ! La Belgique s'impose au terme d'un match où le scénario en a laissé plus d'un scotché à son fauteuil !

LA NOTE DU MATCH (87/100)

Spectacle général (20/20) : Que dire de plus à part que c'était un match absolument génial ? Qui aurait prédit un score de 3-2 alors que les deux équipes se quittent à la mi-temps sur un score nul et vierge ? Un spectacle de la même vaine que le France-Argentine samedi dernier : beaucoup d'intensité tout au long du match, beaucoup d'envie, beaucoup de buts et un scénario digne d'un blockbuster américain. On n'a pas eu le temps de s'ennuyer, même lors de la première mi-temps, où les deux équipes se sont quittées à 0-0. Un match digne de Coupe du monde, rien de plus.

Occasions et buts (14/20) : Eh oui, avec 5 buts c'est normal qu'on mette une bonne note, non ? Bon, après, il faut avouer qu'à part le sublime but d'Inui, les autres réalisations restent « basiques ». Et faut dire que Kawashima a aussi bien aidé les Belges.

Qualité technique (14/20) : Comme d'habitude, le Japon n'est pas réellement une nation réputée pour être technique. Cependant, les Nippons se sont montrés mieux appliqués que lors de ses matches de poule. Peu de ballons joués, mais très bien exécutés lorsqu'ils l'avaient. Quant aux Diables Rouge, la technique est toujours au rendez-vous. Même si les De Bruyne et Mertens n'étaient pas vraiment à leur avantage.

Scénario et suspense (20/20) : Qui peut s’asseoir à une table et dire aux autres qu'il avait parié une victoire à l'arraché de la Belgique 3-2 après avoir été menés 2-0 ? Personne. Un scénario haletant, comme on a l'habitude de vivre dans cette Coupe du monde. C'est aussi un peu grâce au Japon qui a véritablement haussé son niveau de jeu. Et puis voilà, la victoire à la 94e, c'est toujours incroyable à vivre. Magique pour les uns, cruelle pour les autres.

Bonus/Malus du jury (19/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut.) :

  • +5 pour une formidable équipe japonaise qui a su se battre avec ses propres armes. Sortie in-extremis du difficile groupe H, l'équipe japonaise a montré de belles valeurs et a failli faire tomber l'ogre belge !
  • +2 pour le coaching belge ! Roberto Martinez qui fait rentrer Fellaini et Chadli… qui marquent les deux derniers buts belges. Coup de chance ou génie tactique ? On vous laisse réfléchir !
  • +1 pour l'arbitrage du Sénégalais Malang Diedhiou. Eh, oui, on critique beaucoup l'arbitrage, mais il faut aussi le notifier quand l'arbitrage est à la hauteur de l'enjeu et de la compétition. En plus, un match sans VAR, ça fait toujours du bien !
  • +1 pour le fair-play des joueur. Car aucun, oui AUCUN, n'a simulé ni n'en a rajouté trois couches pour un contact ou un tâcle un peu appuyé. En même temps, le Brésil ne jouait pas, facile.

 

 

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