L’Irlande accueillait ce soir la Bosnie à Dublin, pour enfin savoir qui de l’un ou de l’autre serait le 22e qualifié pour l’Euro 2016. Après un match aller très pauvre techniquement et ennuyant, on attendait des 22 acteurs de la soirée un vrai match de qualification. Le sélectionneur irlandais, Martin O'Neill, a laissé sur le banc son duo d’attaquant Keane et Long. Le coach bosnien, Mécha Bazdarevic, conserve lui ses deux stars, Pjanic et Dzeko en attaque.
Des Bosniens trop tendus
L’Irlande a mis de suite la pression sur son adversaire, en pressant haut dès le début du match, l'équipe a la possession du ballon et effectue une grosse débauche d’énergie pour récupérer le cuir. Les joueurs bosniens sont tendus à l’image de Spahic, fidèle à sa réputation, qui obtient un carton jaune dès la 20e minute. Trois minutes plus tard, Zukanovic détourne le ballon de la main dans sa surface, l’arbitre n’hésite pas et siffle pénalty pour l’Irlande. Walters, avant-centre du soir, ne manque pas l'occasion, 1-0, d’un superbe contre-pied, face à Begovic. Première frappe et premier but pour les Verts, c'est ce qui s'appelle du réalisme. Après avoir énormément gêné la relance de la Bosnie, l’Irlande a un coup de moins bien et commence à jouer plus bas, pendant les dix dernières minutes de la première mi-temps mais résiste bien. Plus entreprenants, les Irlandais sont pour le moment qualifiés, en attendant les quarante-cinq prochaines minutes.
Walters quel réalisme !
Au retour des vestiaires, les intentions ont changé de camp, la Bosnie, sûrement secouée par leur coach, met la pression et oblige l’Irlande à jouer très bas. Sur un coup-franc bosnien, à la 50e minute, Clark dévie de la tête en corner, mais le ballon frôle la lucarne de Randolph, impuissant. Les joueurs irlandais sont bien en place défensivement et par l’intermédiaire de Brady, très en forme ce soir, jouent en contre. Toujours incapable de faire une seule différence offensivement, les défenseurs bosniens s'agacent et Spahic, encore lui, provoque un coup-franc évitable aux trente mètres. Brady se charge de le tirer. Le coup-franc est fuyant et très bien tiré au point de pénalty, les défenseurs en retard ne peuvent que mal renvoyer le ballon vers Walters, qui crucifie Begovic d’une frappe du droit et envoie presque son équipe à l’Euro. A la 70e minute, 2-0 pour l’Irlande, Walters est décidemment le choix payant de la soirée d’O'Neill. Le match est plié, les Irlandais se replient en défense et restent solidaire jusqu’à la fin. La Bosnie gâche trop de coups de pied arrêtés dans les vingt dernières minutes et, malgré une frappe sur la barre transversale à la 92e minute, ne parvient pas à marquer ce petit du but de l’espoir.
Les partenaires de Jonathan Walters, auteur d’un doublé, se qualifie pour l’Euro 2016. L’Irlande a fait preuve de réalisme en marquant sur ses deux seuls occasions et a été plus organisée et solidaire que la Bosnie ce soir. En obtenant le 22e ticket qualificatif, l’Irlande, pour son deuxième Euro consécutif, tentera de mieux faire qu’en 2012 et son élimination au premier tour avec zéro point.