Il n’avait déjà pas pu prendre part au barrage du Mondial 2018. Paolo Guerrero, 33 ans, avait été contrôlé positif à un métabolite de cocaïne, une substance inscrite sur la liste d’interdiction de l’Agence mondiale antidopage, après un match contre l’Argentine. La commission de discipline de la FIFA avait alors décidé de suspendre le joueur pendant un an en décembre 2017. Le Pérou se préparait donc à disputer la compétition sans son capitaine et meilleur buteur (86 sélections, 32 buts).
Quelques jours plus tard, la commission d’appel de la FIFA décidait de réduire la peine de l’attaquant péruvien de un an à 6 mois. Au plus grand bonheur de son sélectionneur et des supporters de la Blanquirroja, Paolo Guerrero redevenait dès lors disponible pour le Mondial, sa suspension prenant fin début mai 2018. A l’époque, le joueur et ses avocats décident de faire appel devant le TAS, le Tribunal Arbitral du Sport, afin de lever totalement la sanction et d’acquitter le Péruvien.
Mal leur en a pris. Le 14 mai dernier, selon le journal brésilien Globo, le TAS a finalement décidé d’alourdir la sanction à l’encontre de l’attaquant, passant de 6 mois à 14 ! Le TAS constituant l’ultime recours de Guerrero, celui-ci se trouve donc finalement bel et bien privé de Mondial après avoir repris espoir et même figuré dans la liste élargie de son sélectionneur, Ricardo Gareca.
Paolo Guerrero, annoncé dimanche dans la pré-liste du Pérou, n'ira pas au Mondial.
— Actu Foot (@ActuFoot_) 15 mai 2018
La TAS alourdie sa sanction de 6 à 14 mois de suspension. ???????? pic.twitter.com/1qC5R90jRd
Le rêve brisé
Le capitaine péruvien est arrivé hier à Lima, où il a été accueilli par des centaines de fans de la Blanquirroja et a déclaré : « Je suis triste, mais je suis venu pour faire face, car il y a beaucoup de rumeurs. Je suis victime d’une injustice. » Le peuple péruvien l’attendait dans la capitale avec des drapeaux aux couleurs des Incas et des messages de soutien pour leur capitaine historique. A l'image de ses fans, Guerrero s’est déclaré être « à mort avec l’équipe, dans les bons et les mauvais moments. »
Présent dans le groupe C avec la France, le Danemark et l’Australie, le Pérou retrouvait la Coupe du monde pour la première fois depuis 36 ans. Sans son capitaine et meilleur buteur, la fête risque d’être un peu moins folle pour les Péruviens. Et à Paolo Guerrero de conclure avec tristesse : « Je ne m’y attendais pas, je suis triste de ne pas pouvoir jouer. Ils sont en train de me retirer mon rêve. »
La FIFPro, Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels, aurait demandé d'urgence une rencontre avec la FIFA à la suite d'une décision "injuste et disproportionnée."
OFFICIAL: FIFPro have called for an 'urgent' meeting with Fifa after Paolo Guerrero was suspended for 14 months for doping.
— Indy Football (@IndyFootball) 15 mai 2018
FIFPro call the ban 'unfair and disproportionate'. pic.twitter.com/iDgAdG5RYd