Russie 2018

Tour des Nations : Suède

Tour des Nations : Suède
Sans Ibra, jusqu'où la Suède ira-t-elle ? - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, la Suède. Après deux absences consécutives en Coupe du monde, les Bleus-jaunes (subtil surnom) veulent revenir en force !

C’était comment la dernière fois ?

Ca remonte déjà à loin. Tu te souviens de cette année, 2006 ? Voilà, c’était ça. Et on échoue en huitième. Avec une poule assez hétérogène (Angleterre, Paraguay, Trinité-et-Tobago) on se qualifie logiquement, en terminant deuxième derrière les Three Lions, avec une victoire (contre le Paraguay) et deux nuls. On pensait se défaire facilement de Trinité-et-Tobago, mais les hommes emmenés par le sélectionneur néerlandais Leo Beenhakker nous ont donné du fil à retordre. Mais nous voilà en huitième, face à l'ogre allemand. Chez eux, et dans la superbe Allianz Arena, pleine à craquer, la Mannschaft se joue de nous. Lukas Podolski est auteur d'un doublé, et ça démarre à la 2ème minute de jeu. Il réitère à la 11ème minute sur une frappe ras du poteau que notre portier, pourtant bien grand, ne parvient pas à capter. Nos contres sont faibles, en défense on se fait peur, et ce qui devait arriver arriva, on finit vite à 10 avec l'expusion à la 34ème de Teddy Lucic. Menés et à 10, ce match est plié, on n'arrive pas à dérouler notre jeu, et le coup de sifflet final est presque bienvenu. Auf Wiedersehen

La route a été bonne ?

Pas trop mal je dois dire. Et puis, on évoquait 2006 tout à l’heure. Et bien on s’est qualifié pour la Coupe du monde en Russie au détriment du vainqueur du Mondial 2006 - attention, on ne veut pas de polémique, je vous coupe tout de suite. On dit merci qui ? Pour étoffer un peu, on était dans le groupe A, avec notamment la France et les Pays-Bas. Donc on n’apparaissait clairement pas favori. Pourtant malgré une défaite (2-1) à l’aller, on l’emporte sur le même score au retour, et on prend même la tête du groupe ! On y a cru, mais ça n’a pas duré malheureusement. On se retrouve 2ème, au passage exit nos voisins les Pays-Bas, et on doit passer par la case barrage. C’est l’Italie en face de nous, forcément, sur le papier, ça ne nous met pas en grande confiance. Mais on est des vikings ! Notre mince victoire 1-0 à l’aller, suivie d’un nul (0-0) au retour, suffit pour nous assurer la qualification pour la Coupe du monde 2018. C’est fait, on est de retour ! Pour vous jouer un mauvais tour, oui, certainement.

Un p’tit gars à observer en particulier ?

ZLATAAAAAAAAN. Ah non c’est vrai, il n’a pas été appelé par le sélectionneur des Bleus-Jaunes, Janne Andersson, et passera donc très certainement son Mondial confortablement installé dans sa nouvelle résidence à LA. 

Parlons d'un autre attaquant, tout aussi impressionnant, c'est John Guidetti ! Il a du sang italien, même si ça n'est pas flagrant aux premiers abords, possède six prénoms, et a débuté sa jeune carrière... en Afrique puisqu'il avait dix ans quand ses parents ont déménagé à Nairobi. S'il a connu une période assez difficile à 20 ans, enchainant les blessures, le Suédois est aujourd'hui en grande forme et espère emmener son équipe le plus loin possible. 

C’est quoi l’objectif cette année ?

Mais c’est ça l’objectif même, la qualif’ au Mondial russe ! Regarde un peu notre palmarès… « L’important c’est de participer » c’est devenu notre devise. Parce qu’on peut vraiment dire que notre parcours en Coupe du monde n’a jamais été très jouasse. On n’a pas participé aux deux plus récentes éditions, et lors des deux précédentes on s’arrête en huitième. La seule et unique fois de notre histoire où on a fait un beau parcours, c’était en 1994 aux Etats-Unis, on gagne la petite finale face à la Bulgarie. Au moins on était sur le podium, et oui Arsène ! Donc au vu de notre histoire en Mondial, on ne va pas être trop présomptueux. Si on arrive en quart, on sera déjà super fier !

Un scénario idéal ?

On a le tenant du titre dans notre groupe, rien que ça, ça peut faire peur. Mais on se dit qu'on a réussi à éliminer un cador en phase de qualification, alors on peut se prendre à rêver pour la compétition. La Mannschaft, c'est notre deuxième adversaire, et pour le moment, en match de préparation, on ne peut pas dire qu'ils brillent. On a vu mieux. Alors on espère bien sûr qu'ils ne seront pas au meilleur de leur forme, et on se voit bien les embêter tout au long de la rencontre. Evidemment, ils marquent rapidement dès la demi-heure de jeu, par une action collective que termine la révélation Julian Brandt (alors que Leroy Sané pleurt devant son écran 4K, imaginant que c'est lui qui plante ce but). Mais parvient à égaliser à l'arrachée, sur une erreur de relance de Manu Neuer. Après notre victoire 1-0 face à la Corée du Sud, ce nul nous fait du bien, mais pour passer la phase de poule, il nous faut une victoire contre le Mexique, histoire de se rassurer en fonction du résultat allemand. Zlatan ne pouvant revenir nous faire un tir de 50 mètres, ou une retournée accrobatique, on compte sur notre milieu Emil Forsberg pour décoincer certaines situations. Se jouant des défenseurs mexicains, il réussit un centre magnifique que reprend de la tête John Guidetti, notre attaquant vedette - il est même comparé à Wayne Rooney, c'est peu dire. Encore une victoire sur un petit score, mais la qualif, elle est là ! Et le summum ? L'Allemagne fait un nul, on se retrouve premier du groupe ! Ce qui nous évite de taper le Brésil en huitième, mais la Suisse. A force de manger trop de Milka, les Suisses se présentent à nous sous un mauvais jour, et on réussit à les battre 2 à 1. En avant les quarts !

A l’inverse, un scénario catastrophe ?

Je ne vois pas, pour nous la catastrophe, ça aurait été une troisième non qualification d’affilée pour la Coupe du monde. « Jamais deux sans trois » qu’ils disent… Bon, on a déjà évité ce dicton en se qualifiant, donc la cata, ce serait de s’arrêter encore trop tôt, et ne pas passer les huitièmes. Certes, il faut se qualifier pendant la phase de poule, et ça ne sera pas une mince affaire. Mais quand on voit les matchs de l’Allemagne en ce moment, on se dit Joachim Löw doit paniquer plus que nous. Et les Mexicains ? Bah, on leur ramène de la tequila, du soleil et des nanas, et on est sûr de ne pas les voir pendant 90 minutes.

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Le 12ème homme, c’est lui. Zlatan, forever dans notre cœur.

La stat’ inutile mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

62. Le nombre de buts inscrits par notre meilleur buteur. Un certain Ibra. Toujours il est là.

Demandez l’programme !

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