"Du Rio de la Plata au stade Loujniki, de Guillermo Stábile à Cristiano Ronaldo, que ce soit dans des lieux ou au travers de ses acteurs, la Coupe du monde de football regorge de petites et grandes histoires. Devenue, avec les Jeux olympiques, la compétition la plus suivie sur la planète, la Coupe du monde de football a pourtant eu droit à une lente gestation et un accouchement difficile, avec un pays en filigrane de sa création : la France."
Vous croyez tout savoir sur la Coupe du monde ? Les journalistes Frédéric Veille, Sylvain Letouzé et Julien Mahieu vous prouvent le contraire avec leur ouvrage "Histoires insolites de la Coupe du monde" chez tous les libraires dès le 11 juin 2018. Plus de 200 histoires qui retracent l'histoire de la plus grande des compétitions sportives. Tout au long du Mondial en Russie, notre site vous proposera quelques histoires extraites de ce livre qu'il faut avoir à tout prix dans sa bibliothèque.
Extrait du jour :
ITALIE 1934 - LE MONDIAL DE LA PROPAGANDE
" Lorsque débute la deuxième Coupe du monde le 27 mai 1934, l’Italie pays organisateur est sous régime fasciste depuis plus de 12 ans. À la tête de ce qui était à l’époque un royaume : Benito Mussolini. Après avoir obtenu l’organisation de ce Mondial, le dictateur n’a qu’une idée en tête : « montrer à l’univers ce qu’est l’idéal fasciste du sport ». Alors, le Duce met tout en œuvre pour que tout se passe comme il le souhaite, histoire de montrer la toute-puissance de son régime. Il nomme d’abord Achille Starace à la présidence du comité d’organisation. L’homme origiaire des Pouilles n’est autre que le secrétaire général du Parti national fasciste.
Giorgio Vaccaro, le président de la fédération italienne de football, a été nommé après le renvoi et le placement en résidence surveillée de Leandro Arpinati, soupçonné d’avoir comploté un attentat contre Benito Mussolini. Vaccaro est un ancien boxeur, un ancien escrimeur et surtout un ancien général de la milice fasciste. Une fois les hommes mis en place, il faut ensuite s’occuper du décor. Aussitôt, les stades de Rome et de Turin sont respectivement baptisés stade du Parti fasciste et stade Mussolini. Viennent enfin les matchs qui doivent se dérouler dans une parfaite ambiance. Alors, vêtus de leur chemise noire, les miliciens du Duce font office de stadiers, encadrent et surveillent les spectateurs qui avaient été informés de la tenue des rencontres par de grands posters de propagande affichés partout dans le pays, des affiches représentant Hercule, un pied posé sur le ballon, le bras droit tendu.
Ce bras tendu, ce salut fasciste, est aussi, depuis le centre du terrain, imposé aux joueurs et aux arbitres avant chaque coup d’envoi. Car dans la tribune, Mussolini assiste à toutes les rencontres. Les photos, les premières caméras de télévision sont là pour immortaliser ces instants de communion avec son peuple. Et comme Mussolini veut gagner la Coupe du monde, il se rend souvent aux vestiaires pour haranguer ou menacer ses joueurs ; il va aussi à la rencontre des arbitres...
Finalement, l’Italie gagne la Coupe du monde, le dictateur remet sa propre coupe, la Coppa del Duce, aux vainqueurs. Opération de propagande réussie, le régime fasciste italien s’est mis en valeur aux yeux du monde. "
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