VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !
On nous avait vendu le Maroc comme une équipe qui pouvait tirer son épingle du jeu dans ce Groupe B, on nous avait que l’Iran ne rendrait pas les armes facilement. Et bien on ne nous avait pas menti ! Pendant tout le match, le Maroc a essayé de marquer un but, en mettant le pied sur le ballon dès les premiers instants de la première période. Dès les dix premières minutes, le Maroc se procure de petites occasions. Au son des vuvuzelas, oui en Russie aussi il y a ce genre d’instruments de torture, les Marocains se procurent la plus belle occasion du match. Suite à un cafouillage dans la surface de réparation, Benatia est tout proche de marquer le but. De son côté, l’Iran défend et est solide dans ses contres attaques. Le seul bémol, côté Iranien, les touches du numéro 11. Nan mais sérieux, c’est quoi cette petite flexion du genou au moment de jeter la balle… Pour cela, nous avons décidé de citer son numéro et de ne pas vous indiquer son nom….
Les deux équipes rentrent au vestiaire dos à dos et la deuxième période est beaucoup moins spectaculaire, les moins fans d’entre-nous ont sans doute zappé le match, tandis que les plus courageux ont tout fait pour ne pas fermer l’oeil… Mais à la 70 ème minute de jeu, enfin de l’animation… Enfin bon, pas celle que vous pensez, mais sur un contact avec un Iranien, Nordin Amrabat tombe KO et c’est son petit frère qui rentre en jeu à sa place. Les mauvaises langues diront que c’était juste pour laisser jouer la famille…
Le Maroc continue à pousser, mais on passe plus de temps à soigner les joueurs, qu’à jouer au football et alors que tout le monde pensait que la rencontre aller se terminer par un match nul…
Sur un coup-franc iranien, Bouhaddouz marque contre son camp. Nous sommes à la 95ème minute du match, l’Iran réussit un hold-up parfait et prend la première place du groupe B avant le match entre l’Espagne le Portugal.
LA NOTE DU MATCH : 53/100
Spectacle général (11/20) : Bon on est là pour être honnête alors on va l'être. Qu'est ce que ce match était ennuyant ! Alors certes, nous lui accordons un petit peu plus que la moyenne, mais c'est bien parce qu'après le Égypte/Uruguay de 14h, même un match de Ligue 2 aurait été plus passionnant. Sur les 11 points accordés, la moitié est dû aux 10 premières minutes de feu proposées par les Marocains. Un début de match qui aurait pu (dû ?) laisser les Iraniens à, au moins, deux buts d'écart tant la différence de niveau était évidente. Sauf que par la suite, le match est devenu ennuyant jusqu'à la 94e minute.
Occasions & Buts (9/20) : Par quoi commencer ? Le but de l'Iran est en fait le meilleur résumé des occasions de match : il est moche et hasardeux. Boum. C'est dur mais c'est vrai. Seule équipe à attaquer durant cette rencontre ou presque, le Maroc a donné une leçon d'inefficacité à tous les amateurs de football. Frappes non-cadrées, frappes trop molles, frappes contrées, frappes magnifiquement arrêtées par le gardien iranien Alireza Beiranvand, etc ... Tout y était au niveau des occasions ratées. Finalement, après réflexion, 9/20 c'est peut-être même une bonne note ...
Qualité technique (7/20) : Dire que les vingts-deux acteurs de ce match ne sont pas techniques serait faux. Surtout du côté marocain. Mais franchement, on se serait cru au five d'Aubervilliers ! Chacun tentait de passer en solo, le principe de passe étant visiblement complètement ignoré par les hommes d'Hervé Renard. Et que dire de leur précision face aux buts ? Une catastrophe ! Et pour les Iraniens ? Bah ... déjà il faudrait avoir le ballon et puis ne pas essayer de s'en débarrasser dès qu'ils l'ont. Cela dit, même si le niveau est inférieur, il y a de bonnes intentions et c'est déjà ça mais que c'est dur à regarder.
Scénario et suspense (15/20) : Alors autant ce match ne restera pas dans les annales pour son niveau de jeu, autant son scénario était franchement bien fichu ! Ça commence avec dix premières minutes folles durant lesquelles le Maroc offre une pression offensive énorme laissant présager un match plaisant avec beaucoup de buts. Sauf que concrètement, le match s'arrête là. Les Marocains font n'importe quoi et multiplient les occasions ratées laissant croire que ce match se finirait sur un bon vieux 0-0 des familles. Sauf que non ! Entré en jeu peu de temps avant, l'attaquant Aziz Bouhaddouz se trompe de cage à la 94e minute et offre 3 points à équipe iranienne qui n'a quasiment jamais attaqué du match. C'est beau, il y a des rebondissements et plusieurs morales à retenir. Franchement, même Agatha Christie s'inclinerait.
Bonus/Malus du jury (11/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut). Du coup en premier lieu, on attribue direct un +2 à Vahid Amiri qui, tout le long du match, nous a offert des touches assez incroyables. Fléchissant les genoux, l'aillier ressemblait à un crapeau à chaque fois qu'il remettait le ballon en jeu, c'était magique, merci à lui ! On passe au malus avec le Maroc qui a fait perdre 4 points à l'intérêt de ce match en prenant les Iraniens de haut et en offrant une définition du terme "individualisme" durant 90 minutes. Au passage, Hervé Renard, qui n'a pas semblé vouloir changer grand chose à cette cacophonie dans son groupe, a sa part de responsabilité. Mais comme nous n'aimons pas finir sur une mauvaise note, on va donner un +3 à l'équipe d'Iran. Trois points comme ceux gagnés à la dernière seconde de ce match car, malgré un niveau proche de celui de l'Érythrée, les Iraniens ont réussi un hold up qui nous rappelle que l'on aime le football pour les émotions qu'il nous procure !
L'instant pop culture
Si Maroc/Iran était une série, ce serait ... Lost ! Le début est top et ultra prometteur mais le scénario devient de plus en plus fou et à la fin on est déçu !
Si Maroc/Iran était une fable de La Fontaine, ce serait ... Le lièvre et la tortue ! Le lièvre commence fort, se voit trop beau et se fait avoir à la fin !
Si Maroc/Iran était un duel de pièce de viande de barbecue :
- Le Maroc serait ... Une cuisse de poulet. Ça a de la gueule et tu t'attends à un truc de ouf mais au final c'est classique et elle a rétréci à la cuisson.
- L'Iran serait ... Une merguez. On la dénigre toujours, elle n'a pas un charme de ouf et ça ne ressemble pas à grand chose. Mais au final c'est simple et efficace. La formule gagnante, celle que l'on retient à la fin du repas.
3 GIFS QUI RÉSUMENT BIEN L'AFFAIRE
la défense iranienne résistant aux assauts marocains
le n°11 iranien s'échauffant à faire ses touches
Hervé Renard à la fin du match
3 TWEETS QUI EN DISENT LONG
Pendant ce temps en Algérie et en Tunisie #MARIRN #cheh pic.twitter.com/eVizr29c5I
— TontonJay (@G_RY_) 15 juin 2018
La détresse de Bouhaddouz qui marque contre son camp (90' + 5'). Le Maroc s'incline 1-0 contre l'Iran #MARIRN pic.twitter.com/qQxKDY27tq
— Yahoo Sport France (@YahooSportFR) 15 juin 2018
Terrible image d’Aziz Bouhaddouz ???????? au coup de sifflet final. #MARIRN #MAR #CM2018 pic.twitter.com/7M22LJQGEQ
— DM SPORT ???????? (@dmsportofficiel) 15 juin 2018
La Fouine, arrête tout stp #MARIRN pic.twitter.com/VAC48fAYZz
— Secte OL (@SecteOL) 15 juin 2018