Russie 2018

Le résumé honnête de Pérou-Danemark

Le résumé honnête de Pérou-Danemark
Yussuf Yurary Poulsen - Iconsport

Le deuxième match du groupe C aura été bien plus passionnant que la rencontre entre la France et l'Australie. Les futurs adversaires des Bleus se sont livrés dans une rencontre ouverte et riches en occasion. Mais l'efficacité est la seule chose qui compte au football, n'en déplaise à Christian Cueva qui a tenté d'abattre une mouette au moment de tirer un penalty alors que le score était encore de 0-0. On vous raconte tout ça en ne disant que la vérité et rien que la vérité !

VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

Si l’on ne devait retenir qu’une seule chose de cette rencontre entre le Pérou et le Danemark, le choix ne serait pas aisé tant ce match a été animé. Tout d’abord, les deux gardiens de but, Kasper Schmeichel et Pedro Gallese ont chacun réalisé un match de bien belle facture. Mention spéciale pour le Danois qui, lui, n’a pas encaissé de but. Au contraire, le portier de Leicester s’est illustré à de nombreuses reprises durant cette partie. Et cela a commencé tôt dans la rencontre puisqu’au bout de 8 minutes, Yoshimar Yotun allume la première brindille mais sa frappe manque un peu de force. Cela ne sera pas le cas du très bel enroulé à la Titi Henry réalisé par André Carrillo de l’entrée de la surface, seulement cinq minutes plus tard, et que le Danois repousse à difficulté. Durant toute la première période, Kasper Schmeichel va se retrouver sous pression, devant intervenir de nombreuses fois. Son homologue Pedro Gallese l’est lui aussi, notamment sur une reprise de volée surpuissante de Larss Shöne après un coup franc d’Erikson.

Mais le vrai tournant du match ne concerne aucun des deux gardiens puisque c’est Christian Cueva qui est à l’origine et à la réalisation d’une situation folle. Accroché dans la surface de réparation, le meneur de jeu péruvien provoque un penalty (après une nouvelle intervention de l’arbitrage vidéo) avant de se présenter face à Kasper Schmeichel. On joue alors la 44e minute et le Pérou domine ce match. Mais Christian Cueva opte pour une course d'élan ridicule (coucou Zaza) et propulse le ballon loin au-dessus du cadre. L'arbitre siffle la fin de cette première période et le Péruvien regagne les vestiaires en larme. 

Et pleurer, le joueur de São Paulo va pouvoir le faire toute la soirée puisque la seconde mi-temps ne va pas se passer au mieux pour lui et ses coéquipiers. Après une occasion incroyable manquée par Edison Flores, le Danemark part en contre-attaque avec Christian Eriksen. Le Spurs transmet la gonfle à Yussuf Yurary Poulsen - auteur de la faute qui amène le penalty - qui se retrouve alors en duel face à Pedro Gallese. En situation de 2 contre 1 puisqu'il a Nicolai Jørgensen seul sur sa droite. Mais le joueur de Leipzig décide de se racheter et frappe au premier poteau, profitant de la mauvaise sortie de Pedro Gallese. Ouverture du score pour le Danemark et début d'un siège autour de la cage de Kasper Schmeichel qui va subir frappe sur frappe durant les trentes dernières minutes du match. Mais profitant de la maladresses - et la malchance - des Péruviens, le portier Danois va sortir les arrêts qu'il faut pour écoeurer ses adversaires. Le chronomètre tourne et rien ne change, le Danemark ne fait que défendre à part sur deux contre-attaques mais Christian Eriksen manque son duel face à Pedro Gallese puis Nicolai Jørgensen manque lui aussi le 2-0. Au final, le score ne changera pas malgré l'entrée en jeu du héros Paolo Guerrero (62e) et c'est bien le Danemark qui remporte les 3 points tant convoités.

LA NOTE DU MATCH : 63/100

Spectacle général (14/20) :    Il aura fallu attendre l’ouverture du score danoise pour que les choses deviennent folles mais ça aura valu le coup ! Quelle deuxième période on a vécu les amis, entre un Pérou qui n’a pas hésité à se découvrir et un Danemark qui s’est jeté sur le moindre contre, y a eu du tir, y a eu de l’arrêt, y a eu du flip de chaque côté. On regrette simplement l’incapacité péruvienne à marquer son but. Mais franchement, l’histoire du retour du Pérou en Coupe du monde, aussi dramatique soit-elle, a valu le coup d’œil. C’est en tout cas à la hauteur de ce que suggérait l’affiche de la rencontre.

Occasions & buts (13/20) :     Un seul but, pas vilain d’ailleurs, mais surtout des occasions, plein d’occasions, des situations à la pelle. Et des arrêts aussi, surtout côté Schmeichel même si Gallese, le gardien péruvien, ne s’est pas privé pour garder ses partenaires en vie en fin de parcours. Avec en plus de vraies constructions, surtout côté sud-américain mais surtout pas concrétisées. Et ça c’est con.

Qualité technique (9/20) :      C’est là que le match a trouvé toute sa limite. Beaucoup de courses, beaucoup de débordements mais aussi pas mal de déchet ou en tout cas, trop peu de prises de risques de la part des différents acteurs. Dans une rencontre où l’on retrouvait notamment un artiste comme Eriksen, on attendait du toucher de balle de velours. On a eu le droit à des phases un peu trop brouillonnes, sans quoi, l’élasticité des défenses aurait largement permis de se faire quelques buts en plus.

Scénario & Suspense (15/20) :  Merci le Pérou pour cette belle histoire. 36 ans d’attente qu’on a bien senti dans les tribunes, un démarrage à couper le souffle niveau sonore et surtout, un duel qui a viré au drame avec cette incapacité des partenaires de Jefferson Farfan à se sortir de la malédiction danoise. On a fait la dernière demi-heure sur une planche de glisse, à surfer entre le 2-0 et le 1-1 et autant vous dire que passer d’un score à l’autre nous a maintenu en apnée. D’autant qu’on le redit, les occasions ont plu à torrent !

Bonus/Malus du jury (12/20) :           Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut) :

  • -3 pour Cueva mais surtout pour son coach Gareca Ricardo ! NON MONSIEUR, NE LAISSEZ PAS TIRER UN JOUEUR QUI VIENT DE PROVOQUER UN PENALTY ! Le manqué du pauvre Péruvien en a fait rire plus d’un sur la planète et Dieu que ce penalty frappé au-dessus de la barre était moche.
  • -2 pour Eriksen. S’il s’est signalé par une passe décisive, pas non plus hyper complexe à trouver, le meneur Danois a semblé en panne d’idées et en manque cruel de repères. Ah c’est sûr qu’on peut pas jouer avec Erik Dier et Dele Alli en toute circonstance.
  • +5 pour le seul et l’unique Schmeichel. Celui qui marchait sur les traces de son illustre père Peter a fait une entrée tonitruante dans l’histoire, ni par la cheminée, ni par la fenêtre mais par la grande porte, qu’il a d’ailleurs fait exploser. Tout d’un grand.
  • +2 pour Guerrero. Il a apporté ce qu’il savait faire mais l’idole péruvienne était en manque de réussite. Pour autant, c’est malgré ses déboires récents une entrée symbolique que l’on doit à de nombreux acteurs. Parfois, le sport fait preuve d’intelligence…

L'INSTANT POP CULTURE

Si ce Pérou/Danemark était un film ce serait … Le retour de la momie : 36 ans d’absence en Coupe du monde pour le Pérou, 8 pour le Danemark, ce match marquait leur retours au premiers plans.


Si le penalty de Christian Cueva était un film ce serait … Apollo 13 : ça part loin, mais pas comme on veut.

 
Si l’humeur du coach du Pérou était une chanson ce serait … Killing in the name de Rage against the Machine : Ricardo Gareca pourrait tuer tant un Danois tant les Rød-Hvide l’ont écoeuré.

3 GIFS QUI RÉSUMENT BIEN L'AFFAIRE

Quand Christian Cueva envoi son penalty dans le ciel de Saransk : 

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Quand Kasper Schmeichel est rentré aux vestiaires à la fin de son match héroïque :

 

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Quand les supporters français se rendent compte qu'ils doivent encore affronter ces deux équipes pour se qualifier :

 

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4 TWEETS QUI EN DISENT LONG

Visiblement Christian Cueva a un petit peu trop pris son coach au pied de la lettre :

Tirer un penalty n'est pas chose aisée dans ce Mondial 2018 : 

La belle prestation du Danemark et du Pérou inquiètent les supporters des Bleus au vu du match médiocre face à l'Australie : 


Il fallait bien que quelqu'un fasse la blague ... 

 

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