Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas
Une barre transversale, une claquette de Gorbunov sur un coup-franc de Griezmann, une autre sur une tête de Kurzawa, une tentative lointaine de Varane qui frôle cadre, Giroud qui mange la feuille de match après un caviar de Grizou, Giroud encore qui rate sa dernière passe dans la surface, Gorbunov qui sauve les siens avec le ventre face à Griezmann, Pogba qui manque le cadre à deux mètres de la cage… La liste est longue encore. La deuxième période de cette rencontre entre la France et la Biélorussie aura été une succession d’actions ratées, de parades incroyables et de grimaces d’irritation de la part des Bleus.
Antoine Griezmann a beau se démener de tous les diables, rien n’y fait, ses amours de passes sont croquées par un Giroud des grands soirs comme lors de cette 54e minute. L’attaquant madrilène réussi, un contrôle de la poitrine en pivot aux 25 mètres qui élimine son défenseur avant d’enchaîner avec une talonnade splendide à destination d’Olivier Giroud qui seul face au gardien envoi son ballon à deux bons mètres de la cage. Une action à l’image de la rencontre puisque outre cette nouvelle occasion vendangée par le Gunners, c’est la frustration de Griezmann qui fait comprendre que ce match ne verra pas de but. Quatre minutes plus tard, il enroule superbement un coup-franc plein axe que Gorbunov envoi en corner du bout des gants. Et sur le coup de pied de coin, Giroud va propulser la gonfle sur la barre. Payet, Kurzawa, Sidibée, Varane, Pogba, Gameiro, Sissoko, Giroud, Griezmann …
La moitié de l’équipe va tenter sa chance au moins une fois. Pourtant, rien ne rentre, la faute à une défense compacte qui tient grâce à une formidable solidarité, mais aussi et surtout grâce à un gardien qui joue le meilleur match de sa vie, lui qui est… remplaçant au FC Atromitos, en Grèce. Désespérant comme lorsqu’il sort une déviation pourtant vicieuse de Griezmann sur un centre de Sissoko après qu’il ait - évidemment - éliminé son adversaire sur un grand pont (68e).
Un rythme de vacanciers
Présent dans le groupe A des qualifications pour le championnat du monde russe de 2018 avec les Pays-Bas, la Bulgarie, la Biélorussie, la Suède et le Luxembourg, la France se doit d’assumer son statut de vice-championne et pour cela, une seule solution : remporter son premier match. Mais les 13.000 places de la Borisov-Arena sont pleines et malgré une excellente pelouse, l’air n’est pas propice au beau jeu, en atteste le jeu physique que proposent les locaux durant les premières minutes.
Antoine Griezmann se procure et frappe un premier coup-franc, mais Gorbunov va réaliser son premier arrêt du match (8e) avant de réitérer en captant facilement un tir de Martial (13e) puis, avec beaucoup plus de difficulté, un cachou des familles de Paul Pogba (18e). Piqués au vif, les joueurs Biélorusses vont commencer à se montrer plus offensif et à la 22e minute, Kalachev va envoyer un centre tendu dans la surface que personne ne va réussir à détourner dans les cages d’un Mandanda aussi surpris que les attaquants adverses. Mais après cela, plus rien. Le jeu va retomber en intensité, les rares occasions vont se faire par le biais de frappe lointaine ou de coups de pieds arrêtés, les joueurs semblant tomber dans une sorte de torpeur qui va casser le jeu tout comme l’énergie des supporters.
Au final, les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score nul et vierge qui restera ainsi jusqu’à la fin du match malgré un réveil français flagrant mais maladroit.