Russie 2018

Tour des Nations : Pérou

Tour des Nations : Pérou
Les Incas du Pérou vont-ils avoir recours aux sacrifices humains ? - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du Monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, le Pérou, qui se rappelle au bon souvenir du Mondial après 36 ans d’absence.

C’était comment la dernière fois ?

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, dirait un certain Charles Aznavour par chez vous. 1982. Il faut remonter à 1982 pour trouver une petite trace de nous en Coupe du monde ! A l’époque, ça se passait en Espagne et c’était bien différent de la compétition qu’on connait aujourd’hui. Enfin, qu’on connait… Que vous connaissez. Plus que nous en tous cas, vu qu’on la regarde du canapé depuis tout ce temps. A l’époque, pas de tableaux croisés, un premier tour puis un second tour avant de passer directement aux demi-finales puis à la finale. Et nous dans tout ça ? Groupe 1 du premier tour, en compagnie de l’Italie (futur vainqueur), de la Pologne et du Cameroun. Autant vous le dire tout de suite, ça n’a rien eu de folichon. La Pologne termine première avec une seule victoire (et 2 nuls), l’Italie passe avec trois matchs nuls mais plus de buts marqués que le Cameroun qui a également fait trois résultats nuls (2 contre 1). Quant à nous, après avoir tenu le choc contre le Cameroun (0-0) puis l’Italie (1-1), on se fait étriller propre par la Pologne (5-1). Bonjour, au revoir, retour au bercail !

La route a été bonne ?

Correcte, mais surtout de longue haleine. Après des débuts difficiles (1 seule victoire en 6 matchs), on se reprend en Bolivie en leur passant un joli 3-0. On enchaine par une victoire précieuse chez nous contre l’Equateur (2-1) et un bon nul contre l’Argentine (2-2). Un petit accroc au Chili (1-2) ne nous empêche pas de mettre une claque au Paraguay, chez lui, avec un 4-1 qui sent la poudre ! Nouvelle défaite face au Brésil (0-2) et puis on tourne la page 2016 pour se concentrer sur 2017. Et là, on lâche les chevaux et on finit en trombe. Dans un Venezuela en crise, on tient le score (2-2) et on enchaine sur un 2-0 contre l’Uruguay, un 2-1 contre la Bolivie, un 2-1 contre l’Equateur (encore…) avant de terminer sur deux nuls contre l’Argentine (0-0) puis la Colombie (1-1). Je me souviens que les bandes à Messi et à Falcao ont craint pour leur place puisque le classement final donne ceci : 3e Argentine (28pts), 4e Colombie (27pts), 5e Pérou (26pts). On est à égalité avec le Chili, mais on les passe au goal average. Direction les barrages contre le champion de la zone Océanie, la Nouvelle-Zélande, qu’on bat 2-0 chez nous après un bon vieux 0-0 sur leur île. L’important est là, 36 ans après, on retrouve la Coupe du monde !

Un p’tit gars à observer en particulier ?

Je pense qu’on l’a tous déjà observé, et vous devez sûrement en savoir beaucoup sur lui si, comme moi, vous avez suivi ce site. Le p’tit gars en question ? Paolo Guerrero. Le seul, l’unique, l’inévitable ! Inévitable surtout depuis toute son affaire de suspension, avec la commission de la Fifa, le TAS, Gianni Infantino, notre Président, la Suisse, etc. Pas une mince affaire, et surtout qui aura pris un temps fou à se décanter. Bon finalement, tout est bien qui finit bien pour notre Paolo national puisque sa sanction sera à purger après le Mondial. Ouf, on respire. Parce que le type, ça reste quand même notre capitaine, notre leader d’attaque et notre meilleur buteur (34 pions en 87 sélections). Oui oui, rien que ça ! Alors autant vous dire qu’on est bien content de l’avoir avec nous pour aller affronter les Français, les Australiens et les Danois.

C’est quoi l’objectif cette année ?

Comme on l’a dit à nos futurs adversaires dans notre petite vidéo toute mignonne… Les embêter le plus possible (pour ne pas être vulgaire) ! C’est pas parce qu’on est absent depuis 36 ans qu’on va se laisser marcher sur les pieds, non môssieur. On a un honneur, une fierté à défendre. Et celle de tout un pays. J’espère qu’on leur a bien rappelé qu’on n’était là pas pour des cacahuètes. Pour une fois qu’on y participe à la Coupe du monde, on ne compte pas se faire éliminer sans donner tout ce qu’on a. Surtout qu’on ne sait pas quand on y reviendra. Imaginez que c’est dans seulement 36 ans…

Un scénario idéal ?

Avec le groupe qu’on a, difficile de pronostiquer un scénario qui serait véritablement idéal, ou alors il tiendrait clairement du rêve. Alors même si on ne vient pas pour se faire taper sévère, on va essayer de rester un minimum en accord avec notre potentiel. Avec ça, on pourrait donc commencer par une entrée en matière plutôt solide en tenant le match nul face au Danemark. Un petit 1-1 bien sympathique, avec notre Paolo Guerrero qui ferait la nique à toutes les instances en ouvrant le score dans le premier quart d’heure. Pour vous Français, rappelez-vous de Dugarry en 1998 face à l’Afrique du Sud, vous comprendrez ce qu’il pourra ressentir le Paolo. Après, il ne faut pas être fou, vu le potentiel offensif de fou de la France, impossible d’imaginer s’imposer. Mais on est bien regroupés, solides et disciplinés, alors on ne plie que sur un but de Giroud, qui s’est envolé plus haut que nos défenseurs (0-1). Tout se joue alors sur le dernier match, puisque le Danemark a battu l’Australie de son côté. Ce qui est plutôt positif, c’est que c’est à notre tour d’affronter les Socceroos. Sur notre banc, on a le staff qui fixe l’évolution du score du duel européen alors que Guerrero et Farfan scorent pour nous (2-0). Côté français, le score est de 2-0 pour les Tricolores jusqu’aux arrêts de jeu et on est alors éliminés au nombre de buts marqués. C’est là que surgit Mbappé, qui, sur un dernier raid, vient battre le portier danois. Bim, 3-0, et un goal average en notre faveur ! Direction les huitièmes… et l’Argentine. Mais bon, on les connait les Argentins, et on leur a résisté en qualifications par deux fois. Même scénario cette fois (0-0) mais une victoire aux tirs au but de l’Albiceleste. Pour un retour, on n’aura pas été ridicule, loin de là !

A l’inverse, un scénario catastrophe ?

A peu près tout l’inverse de ce que je viens de vous prédire. On commencerait par une raclée infligée par le Danemark, un match où Paolo Guerrero, un peu trop heureux et enthousiaste de faire partie de l’aventure, nous sortirait un tacle venu du Moyen-Age sur Simon Kjaer, qui avait pourtant soutenu sa participation au Mondial. Vous savez, ce bon vieux tacle de l’attaquant, le truc bien maladroit, par derrière et les deux pieds décollés. Cliché ? Oui peut-être, mais c’est comme ça que Paolo s’y sera pris. Du coup, une vilaine claque 3-0 et notre meilleur buteur suspendu. Bis repetita contre la France où on ne cherche qu’à évoluer en contre et où on se fait tuer par les flèches bleues, 3-0. Notre capitaine et meilleur buteur de retour contre l’Australie, on reprend du poil de la bête et même si on est éliminé, on veut terminer en beauté ! Triplé de Guerrero qui répond à un but du vétéran Cahill et victoire 3-1 pour finir. Au moins, on aura gagné un match… Oui mais c’est là que ça commence à sentir le roussi. Paolo est jugé comme un peu trop fringuant et le test anti-dopage est formel : il est contrôlé positif. La sanction ne met pas 24 heures à arriver, notre buteur est suspendu à vie de toute activité liée au football professionnel. C’est ce qu’on appelle boire le calice jusqu’à la lie…

Tweeter, c’est bon pour la santé !

Joue-là comme le Barça !

La stat’ inutile mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

5. Comme le nombre d’instances auxquelles Paolo Guerrero aura eu recours pour finalement voir sa suspension décalée à l’après-Mondial (Commission de discipline de la FIFA, Commission d’appel de la FIFA, Tribunal Arbitral du Sport, FIFA (Gianni Infantino), Tribunal fédéral suisse). Si vous aviez perdu le fil… Nous aussi !

Demandez l’programme !

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