1/ Parce qu’il n’y a pas de favoris aussi clairs qu’en 2014
Brésil, Espagne, Allemagne, France, Argentine, Angleterre et dans une moindre mesure Belgique, Portugal et Uruguay… Le tableau des favoris de ce Mondial russe semble beaucoup plus large qu’en 2014 et pour cause, chacune de ces nations possèdent en son sein des atouts qui peuvent en faire un candidat crédible au titre suprême. Le talent intrinsèque de l’équipe de France, le collectif de l’Espagne, Messi, Ronaldo, la force de frappe du Brésil… Tout ces ingrédients confèrent à cette Coupe du monde le subtil parfum de l’inattendu. Au contraire, il y a quatre ans, ces mêmes nations avançaient en terre brésilienne avec moins de certitudes et plus de doutes. A titre d’exemple, la France était encore en phase de reconstruction, le Brésil se dressait sur des bases et des joueurs friables, tandis que le Portugal ne possédait pas la dose de confiance insufflée par sa victoire lors de l’Euro 2016.
2/ Parce que les horaires (sauf si t'es pas européen du coup)
14h – 17h – 20h ! Globalement, ce sera ça le triptyque des phases de poules, et il faut bien admettre que ça fait plaisir de se dire qu’à 22h, on aura terminé la journée foot et qu’il ne sera pas trop tard pour prendre un dernier apéro. Pour le plaisir de pas devoir attendre minuit pour voir l’Angleterre se frotter à l’Italie et surtout de ne pas avoir à patienter jusqu’à 3h du mat’ pour mater Côte d’Ivoire/Japon, la Russie et ses horaires mettent tout le monde d’accord !
3/ Parce que la France semble mieux armée pour soulever le trophée suprême...
Il faut bien l’avouer, peu de nations au monde peuvent se targuer de posséder un vivier de joueurs aussi talentueux et prometteurs que l’Équipe de France. Si la jeunesse du groupe, 25,7 ans de moyenne d’âge, semble être un frein aux plus hautes ambitions du groupe à DD, il faut garder à l’esprit que bon nombre de ces jeunes joueurs jouent déjà au plus haut niveau et en connaissent les exigences. Ainsi, Varane, à 25 ans, possède déjà un palmarès aussi long que le bras, Tolisso ou encore Pogba sont confrontés chaque jour au quotidien de deux des plus grands clubs européens, tandis que Dembélé semble largement pouvoir compenser le peu de printemps qu’il a vu passer par un coup de reins dévastateur pour ceux qui en ont vu défiler trop. Ajoutez à cela que Didier Deschamps, après 6 années passées sur le banc des Bleus, a pu constituer et valider cette notion de groupe, si chère à ses yeux, alors vous conviendrez que 2018 a toutes les chances de consacrer la France une deuxième fois, 20 ans après la première.
4/ ...et parce que le Brésil a une vraie équipe
Fred (celui passé par Lyon) n’est plus là, on a tout dit, non ?
5/ Parce que Kylian Mbappé...
Voilà une affirmation bien subjective, assurément. Pourtant, comment ne pas s’enthousiasmer devant le talent si précoce et si enivrant du natif de Bondy, comment ne pas se régaler par avance de son aisance technique portée au firmament du ciel russe par les caméras du monde entier, enfin, comment ne pas croire que sur les épaules de ce joueur reposent une partie des attentes et espérance de la France du football. Kylian Mbappé sera en Russie et rien que pour ça cette édition sera d’un meilleur cru que l’édition précédente.
6/ ...et parce que pas Sepp Blatter
Après des années passées à la tête de la FIFA, le Suisse Sepp Blatter a dû en 2015, sous la pression de la justice, laisser la main de l’institution qu’il dirigeait depuis 1998. Multiples affaires de corruptions, traffic d’influence, pour ne citer que ces chefs d’accusation, Sepp avait les mains si sales que de les voir se lever dans les tribunes des stades brésiliens agressait les yeux des téléspectateurs même les plus avertis. Aussi, ne pas pas voir l’octogénaire dans les tribunes russes ne peut-être qu’un soulagement ou tout du moins une consolation car ne vous y trompez pas, dans les arcanes de la FIFA, la crasse salit toujours les mains.
7/ Parce que les stades sont finis
Même si on se demande encore ce qu’ils ont foutu avec l’enceinte d’Ekaterinbourg, pour préparer le Mondial, les Russes ont tracé et bossé comme des dingues (sûrement, en plus, en respectant le code du travail à la lettre). Du coup, à un jour de la Coupe du monde, on parle vraiment de football en vue de la compétition. On se rappelle quand même que le jour-même de l’ouverture de 2014 à Sao Paulo, y a encore des mecs qui passaient de l’enduit et qui branchaient des câbles pour le réseau internet dans l’enceinte du match d’ouverture. Terminer les stades après la compétition, c’était une idée à la con et les Brésiliens ne sont pas passés pour des adorateurs de cahiers des charges.
8/ Parce que la Grèce n’est pas qualifiée
En vrai, c’est sûrement la raison la plus importante. Les Grecs et leur football total seront absents des pelouses russes. Ça signifie qu’on ne s’endormira pas devant les passes ratées de Vasilis Torosidis au milieu de terrain. Et ça nous assure aussi de ne pas revivre THE affiche Costa Rica/Grèce en huitièmes de finale. Et c’est quand même une putain de bonne nouvelle.
9/ Parce que Vladimir Poutine > Dilma Roussef...
Dilma, Dilma, Dilma. Mon dieu, qu’est-ce que tu en as bavé pendant la Coupe du monde 2014. Réélue de justesse en tant que Présidente de la République fédérative du Brésil juste avant le Mondial, tu avais tout, on dit bien tout, toi la première femme présidente du pays de la Samba, pour marquer l’histoire. Et puis la corruption, le déclin économique, ton impopularité légendaire et inégalée et enfin ta destitution qui a fait les gros titres dans le monde entier ont achevé d’écorner ton image. Tout l’inverse de Vladimir, qui lui a juste la classe en fait. Aimé de tout le monde, roi de l’économie, maître dans l’antisystème de la corruption, c’est pas lui qui irait se faire destituer, ah ah ! Alors rien que pour ça, un point de plus pour la Russie.
10/ ...et parce que Vodka > Caïpirinha
Ah désolé les Brésiliens mais vous avez essayé de nous embobiner tout l’été en 2014 avec votre mélange de cachaça, de sucre de canne et de citron vert que vous distribuiez dans tous les stades. Mais c’est quoi ce délire avec la Caïpirinha enfin ? Ça se veut à la fois trop sucré et trop acide, c’est tout doux mais c’est plein d’alcool et donc hyper traitre. Non désolé, la vraie reine de la défonce, c’est la vodka. Au moins tu sais ce que tu bois, tu sais pourquoi tu le bois et le gros avantage c’est qu’en Russie, on peut la boire en brique ET à la paille. Victoire par KO de l’alcool de betterave.
11/ Parce que Will Smith
L’agent J chantant l’hymne de la Coupe du monde, avouez que ça en jette. Parce que la différence entre lui et nous, c’est que lui il a la classe.
12/ Et parce que les femmes (à prendre au 67ème degré)
Ronaldo, Il Fenomeno, s’en souvient encore et il avait pris une vague médiatique violente en pleine face. Pour avoir voulu apparemment s’offrir les services de prostituées locales, il s’était retrouvé entouré de trois transsexuels. Ce n’est pas que l’époque actuelle ne nous invite pas à tester tout un tas d’expériences, non, mais celle-ci n’a pas fait une bonne publicité aux demoiselles brésiliennes. Les clichés ont ça de terribles qu’ils ont la dent vraiment dure. Au point qu’au jeu des devinettes, de nos jours quand on dit « grand pays » et qu’on dit « transsexuel », on répond tout de suite Brésil à cause de ce genre d’histoire foireuse. Alors que si on dit « grand pays » et « grande blonde bien foutue », on répond tout de suite Russie (ou Suède). Drôle de planète, tiens !
Par Aurélien RENAULT et Mathieu AOUED