La FIFA et les contrats, une grande histoire d'amour. Or l'organisation internationale compte bien conserver ses accords. Ces derniers mois, une véritable répression contre les sites de streamings pirates s'est organisée pour préparer le terrain au diffuseur exclusif de la Coupe du monde, le groupe BeIn. Mais depuis quelques jours, c'est une drôle de bataille qui s'est engagée sur fond de droits télé et de rupture diplomatique.
Jugeant les commentaires des journalistes de BeIn insultant envers l'équipe nationale d'Arabie Saoudite durant sa déroute face à la Russie lors du match d'ouverture du Mondial, les dirigeants saoudiens ont décidé d'interdire la diffusion de la chaîne qatarie sur leur territoire. Une décision qui a un coût qui se chiffre probablement en milliards de dollars. Alors que les relations entre les propriétaires de BeIn Sport et l'Arabie Saoudite étaient très compliquées depuis plus d'un an, l'État saoudien avait accepté la diffusion temporaire de la chaîne durant la compétition.
Depuis la nouvelle interdiction, les matchs sont diffusés illégalement par le site BeoutQ, une chaîne pirate au nom en forme de jeu de mot ainsi que l'opérateur Arabsat via ses décodeurs. Une situation à laquelle l'Arabie Saoudite ainsi que la FIFA souhaite voir fin comme annnoncé dans un communiqué par l'organisme numéro un du football mondial : "explorer toutes les options pour mettre fin à ces infractions". De quoi compliquer encore un peu plus une situation géopolitique extrêmement tendue dans cette région du monde avec l'Arabie Saoudite et le Qatar qui ont des intérêts différents alors que la prochaine Coupe du monde sera organisée justement au Qatar et que l'Arabie Saoudite est un soutien financier de poids pour la FIFA. Un énorme casse-tête s'annonce pour Gianni Infantino.