À une poignée de jours de l'ouverture de la Coupe du monde, Vladimir Poutine se prépare tout d'abord à une visite d'État en Chine. Pour la chaîne de télévision chinoise CCCTV, le Président russe a été, évidemment, interrogé sur le Mondial, ses espoirs, mais aussi sur ses pronostics pour la compétition.
Grand fan de hockey sur glace, notamment, Vladimir Poutine semble moins à l'aise quand il s'agit de ballon rond, mais a toutefois deux favoris en tête pour la victoire finale. "C'est une question difficile, il y a beaucoup d'aspirants" a-t-il commencé avant d'affirmer que pour lui, le vainqueur du tournoi sera l'Argentine ou le Brésil. Le Président de la Russie a ensuite tenté une analyse de comptoir en expliquant que "nous savons également que l'Allemagne a obtenu des résultats brillants lors des deux dernières Coupes du monde et que l'Espagne a un jeu de bonne qualité et un très beau football".
Interrogé, ensuite, sur les chances de l'équipe de Russie, Vladimir Poutine s'est montré lucide, préférant parler des valeurs et des espoirs du peuple russe : "Tous les fans de football en Russie espèrent que notre équipe jouera avec dignité, qu'ils montreront un football moderne, intéressant et beau, et qu'ils se battront jusqu'au bout."
Les matchs amicaux de la Russie n'ont toutefois pas dû rassurer le Président et son peuple, puisque la Sbornaya n'a pas gagné la moindre rencontre. Toutefois, rien ne peut ébranler le chef d'État. Grand nationaliste en politique, Vladimir Poutine l'est également quand on lui demande son joueur préféré de tous les temps. "Parmi les joueurs russes et soviétiques, j'aime Lev Yashin. Parmi les étrangers, Pelé et j'aime aussi Maradona" a-t-il confié. Des propos qui montrent que malgré une faible culture foot, mise en lumière lorsqu'il lui a été de faire des pronostics, le chef d'État a bien conscience que son équipe aura du mal à réaliser un grand parcours sportif.
Mais pour Vladimir Poutine, l'important n'est pas forcément là, lui qui place ses attentes sur cette Coupe du monde bien au-delà de l'aspect sportif. Car avec ce Mondial, la Russie entend bien entériner son retour parmi les grandes nations de la planète et multiplie, pour cela, les effets d'annonce, mais soigne aussi les moindres détails après avoir pris la peine d'engager des chantiers pharaoniques pour avoir des stades ultra-modernes. Et tant pis si, dans cet élan, des gouvernements étrangers décident d'utiliser le football comme argument diplomatique ou que l'agence Moody's ne voit pas d'intérêt économique à cette compétition.
— DAMOCLES (@JUSTICEVERITE75) 6 juin 2018