Russie 2018

Zlatko Dalic livre ses impressions avant la finale

Zlatko Dalic livre ses impressions avant la finale
Zlatko Dalic, sélectionneur de la Croatie / Iconsport

À la veille de la finale de la Coupe du monde face à l'équipe de France, le sélectionneur de la Croatie, Zlatko Dalic, s'est confié aux journalistes en conférence de presse.

Ce dimanche, la Croatie va vivre un événement exceptionnel en affrontant l'équipe de France en finale de la Coupe du monde 2018. Un match exceptionnel pour ce petit pays de 4 millions d'habitants qui vit dans l'euphorie depuis le début du Mondial. Les attentes sont énormes envers cette génération exceptionnelle qui aura la possibilité aujourd'hui, de décocher sa première étoile. Mais pas question de s'enflammer pour Zlatko Dalic et ses joueurs. Le sélectionneur croate s'est exprimé à ce sujet en conférence de presse d'avant-match. « D'ici, on ne peut voir qu'une partie de ce qu'il se passe en Croatie, mais on peut déjà être fiers de ce que l'on a réussi à faire. Malgré la crise, malgré tous les problèmes que rencontrent les Croates au quotidien, on a réussi à donner du plaisir à notre peuple et je sais que si l'on perd demain, ce sera un véritable tremblement de terre, un séisme. Nos supporters sont notre première motivation », a-t-il ainsi expliqué. Et le sélectionneur se fiche bien des statistiques en la défaveur de son équipe comme le fait que la Croatie n'ait jamais battu l'équipe de France dans son histoire. « Je ne suis pas quelqu'un qui accorde une grande importance aux statistiques et elles existent pour être détruites. Demain, c'est une finale de Coupe du monde, nous nous sommes battus pour en arriver là et nous ne nous intéressons pas à l'adversaire. On veut que le monde entier nous regarde jouer. On veut profiter de ce moment, c'est un instant incomparable dans une vie. Les joueurs qui sont là depuis dix ans ont joué dans des stades vides, parfois sans supporter, et sans courage, ils n'auraient pas pu en arriver là. Ça, les statistiques ne le racontent pas et demain, on jouera notre meilleur football. Le résultat, c'est Dieu qui le décidera ».

Zlatko Dalic s'est également exprimé sur l'une des variables les plus importantes de cette finale : la fatigue. Devant se défaire du Danemark et de la Russie au bout de séances de tirs au but en huitième et quart de finale, ses joueurs sont une nouvelle fois allés en prolongation face à l'Angleterre en demi-finale. Ainsi, ses joueurs ont joué 90 minutes de plus que ceux de Didier Deschamps, une problématique à laquelle le sélectionneur croate n'accorde pas trop d'importance. « Demain, on s'apprête à disputer une finale de Coupe du monde. Les joueurs savent ce que ça représente et ce qui me fait plaisir, c'est qu'ils sont honnêtes avec moi. Si l'un d'entre eux ne se sent pas à 100% de ses capacités physiques pour demain, il me le dira. Il y a quelques petites blessures qui, j'espère, seront réglées d'ici demain », a-t-il affirmé avant de parler de la gestion de ses troupes. « La relation que j'ai avec mes joueurs s'appuie sur le respect et la confiance. Je veux être ami avec mes joueurs. Ils acceptent mon rôle. Je suis celui qui prend les décisions, mais ils ont confiance en moi. On n'a pas le temps d'avoir des conflits, des litiges, des disputes... Je ne prends aucune décision avant d'avoir discuté avec eux. C'est un choix personnel. Nous sommes ici comme une famille depuis six semaines, et à la veille de notre retour à la maison, je peux vous dire que ça sera très difficile de se quitter.» Une relation particulière avec ses joueurs qui s'appuie également sur un joueur clé de cette équipe : Mario Mandzukic. Moins coté que les stars que sont Luka Modric ou Ivan Rakitic, l'attaquant de la Juventus Turin est un élément capital pour l'équipe au damier qui a notamment pu compter sur lui pour inscrire le but victorieux face à l'Angleterre. « Mario est un excellent joueur et il le montre partout où il passe, depuis le début de sa carrière. Tout entraîneur a besoin d'un joueur comme Mandžukić : il donne tout ce qu'il a en lui, ne fait aucune différence, une fois sur le terrain, entre ses amis et ses ennemis. Après notre tournée américaine il y a quelques mois, je lui avais expliqué qu'il serait mon avant-centre au Mondial. Il l'a accepté et il a marqué le but qualificatif contre l'Angleterre alors qu'il était aussi le premier à revenir défendre pour l'équipe. Et le plus important dans tout ça, c'est qu'il s'amuse en faisant tout ça »

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