Quand un simple match amical met le feu dans l'une des régions les plus instables au monde
Déjà auteure d'une phase de qualification très compliquée, l'Argentine comptait sur les matchs amicaux de 2018 pour se relancer. Mais après une humiliation en mars face à l'Espagne (1-6) et une victoire très facile face à une faible équipe d'Haïti la semaine dernière (4-0), l'Albiceleste comptait sur un dernier match amical face à l'Israël pour finir sa préparation avant son premier match au Mondial, face à l'Islande. Mais, devant la colère de la Fédération palestinienne de football et de tous les habitants de la bande de Gaza, cette rencontre qui devait avoir lieu à Jérusalem - le choix de ce lieu étant la source même du problème - a finalement été annulé. Si pour Lionel Messi et ses coéquipiers, l'affaire en reste là, la Fédération israélienne de football a déposé une plainte auprès de la FIFA contre la fédération palestinienne.
Djibril Rajoub, pdt de fédé palestinienne de foot, tient une conf de presse après annulation, sous pression palestinienne, du match amical Israël-Argentine prévu à Jérusalem samedi. Sur l'estrade, une photo de lui et Lionel Messi avec comme légende "de Palestine, merci Messi". pic.twitter.com/WyAL3dLnUV
— Guilhem Delteil (@GuilhemDelteil) 6 juin 2018
Les Israéliens considèrent que ce match a été annulé en raison de menaces proférées contre les joueurs de la sélection argentine. "Nous avons affaire à un acte de terrorisme footballistique de la part de la Fédération palestinienne de football et de son président. Il ne s'agit plus simplement d'un discours de plus devant le congrès de la FIFA ou d'une proposition de plus à l'agenda, mais de menaces contre les joueurs de football venant en Israël", a expliqué en conférence de presse le vice-président de la fédération israélienne, Rotem Kamer. Un discours qui provoque la colère des Palestiniens, à commencé par le président de la fédération palestinienne, Jibril Rajoub qui avait "seulement" appelé à brûler le maillot de Lionel Messi si le match avait lieu, mais aucune menace physique n'avait été proférée. De son côté, le président de l'Association argentine de football, Claudio Tapia, a expliqué à la presse que cette annulation avait pour but d'apaiser les tensions. "Ma responsabilité, comme président de l'AFA est d'œuvrer pour la sécurité de mes gens, c'est pour cela que j'ai pris cette décision. J'espère que ce sera perçu comme une contribution à la paix mondiale, le football est un jeu et va au-delà des religions", a-t-il notamment expliqué. Comme quoi, même Lionel Messi semble incapable de résoudre le conflit Israélo-Palestinien...