Russie 2018

Tour des Nations : Islande

Tour des Nations : Islande
Nouveau venu, l'Islande va tenter de réitérer l'exploit de l'Euro 2016 - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d'aujourd'hui, l'Islande, la petite nouvelle qui surfe sur sa vague et va tenter de rééditer son exploit de l'Euro 2016.

C’était comment la dernière fois ?

Laissez-moi réfléchir... C’était il y a... Ah non, en fait c’est notre premier Mondial. Avant, on le regardait à la télévision mais bon on s’est dit qu’après notre parcours à l’Euro 2016, on pouvait réussir à se qualifier pour une Coupe du Monde. Nous voilà alors en Russie pour cette compétition avec nos fidèles supporters.

La route a été bonne ?

Ma foi plutôt bonne. Qui pensait que l’on finirait devant des nations comme la Croatie, l’Ukraine ou la Turquie ? Et pourtant, nous avons bien fini en tête de notre groupe marqué par un sans-faute à domicile avec 5 victoires en autant de matchs sur notre petite île afin de perpétuer notre tradition de clapping dans une ambiance de folie. Pour le reste, c’est un bilan à l’équilibre à l’extérieur avec 2 victoires, 1 nul et 2 défaites, ce qui nous permet de finir avec 22 points soit deux de plus que le barragiste croate.

Un p’tit gars à observer en particulier ?

Gylfi Sigurdsson bien sûr. Le joueur d’Everton est un indéboulonnable de notre sélection et a brillamment participer à notre qualification pour ce Mondial avec pas moins de 4 buts et 4 passes décisives. Très bon tireur de coups de pied arrêtés, juste techniquement dans les transmissions, on peut le considérer comme notre maitre à jouer. Habitué aux joutes de la Premier League depuis quelques années, Sigurdsson est en pleine force de l’âge à 28 ans, lui qui a déjà été élu 5 fois meilleur joueur de l’année dans notre pays, en espérant que ce dernier nous ouvre la voie à une compétition pleine et réussie.

C’est quoi l’objectif cette année ?

Sortir des poules permettrait déjà de dire que notre Mondial est réussi. En effet, derrière les ogres Argentins, finalistes de la dernière édition, à qui la première place semble promise, le combat sera féroce pour la seconde. D'un côté, on a des Nigérians habitués aux joutes mondiales et seulement défaits par la France en 2014. De l'autre, se trouvent des Croates, emmenés par leur génération dorée, bien qu’elle semble en fin de cycle. Nous n’aurons donc pas le choix que de réaliser des matchs parfaits si l’on veut prétendre à une qualification en huitième de finale.

Un scénario idéal ?

On commence par accrocher les Argentins, perturbés par leur préparation marquée par l’annulation de leur match amical contre l’Israël après les menaces à l’encontre de certains joueurs. Un match sans relief, marqué par notre courage et notre abnégation et puis bon, un nul contre l’un des favoris, on prend nous. Pour notre second match, face à un toute autre adversaire, on s’impose logiquement face à des Nigérians à côté de la plaque, déjà largement battus par les Croates lors du premier. Un doublé de notre leader Sigurdsson dont un magnifique coup-franc nous permet d’aborder notre dernier match en deuxième position avec la possibilité de ne faire qu’un match nul pour entrevoir les huitièmes de finale. Nous voilà alors dans un choc face à notre meilleur ennemi croate, que l’on a poussé en barrages lors des qualifications et qui est dans l’obligation de nous battre. C’est au bout d’un vrai combat, marqué par notre défense héroïque que nous arriverons à nous qualifier, ponctuer par une victoire au bout du temps additionnel. En effet, sur le dernier corner du match, alors que Subasic est monté, Alfred Finnbogason remonte plus de la moitié du terrain afin de propulser le ballon au fond des filets. Libération pour l’ensemble de notre banc qui envahit le terrain au coup de sifflet final.

Nous voilà en huitième de finale contre... la France ? Et non à la surprise générale, on rencontre le Danemark. Dans un duel 100% nordique, on va réussir à s’imposer au terme d’un match indigne pour ce niveau après avoir marqué sur notre seul tir cadré par notre capitaine Aron Gunnarsson, suite à un cafouillage sur un corner. Qu’importe la manière, notre bonheur est à son comble.

Malheureusement notre Mondial s’arrête brutalement en quart de finale face au champion d’Europe portugais. Un brutal retour sur la terre ferme, après avoir passé un moment sur notre petit nuage. Une défaite cinglante 3-0, marquée par un doublé de Cristiano Ronaldo et un superbe extérieur de Ricardo Quaresma, geste pour lequel on connait son talent.

Qu’importe, un quart de finale pour notre premier Mondial on aurait signé de suite. En espérant revivre cela dans 4 ans au Qatar.

A l’inverse, un scénario catastrophe ?

Le zéro pointé. Trois matchs trois défaites dont deux corrections. En même temps, démarrer son premier Mondial contre les Argentins, ce n’est pas un cadeau et on va en payer les frais. On reproche à Messi de ne pas être décisif avec l’Albiceleste ? Il nous claque un triplé d’entrée auquel s’ajoute un but de Di Maria et le dur apprentissage commence par un 4-0. Lors de notre deuxième match, bien que plus serré contre le Nigéria, on paye notre manque d’efficacité et malgré tout notre cœur que l’on met à l’œuvre, on se fait surprendre sur une contre-attaque par le « petit » Musa qui vient nous crucifier dans les dix dernières minutes. Enfin pour notre dernier match, on retrouve nos « amis » croates. Cette fois, animés par un esprit de revanche, Modric et compagnie, ne nous laisse aucune chance, Perisic et Mandzukic étant les deux buteurs de notre adversaire.

7 buts encaissés pour 0 marqué, voilà notre terrible baptême de feu lors de cette Coupe du Monde russe. On essayera de revenir plus fort dans 4 ans au Qatar afin de célébrer une première victoire par notre fameux clapping.

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 L'Islande sur le podium ?  

 

La stat’ inutile mais qu’on vous donne quand même car ça nous fait plaisir

885 000 : soit environ le nombre d’habitants d’écart entre l’Islande et Trinité et Tobago, ce qui fait de la première, le pays le moins peuplé réussissant à se qualifier pour une Coupe du monde.

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