PÉROU - DANEMARK : DE QUOI ÇA PARLE ?
Ce match, déjà, c’est l’occasion de jauger les deux futurs adversaires des Français. On ne va pas se mentir, il est là l’intérêt principal de la rencontre : les Péruviens sont-ils si accrocheurs que ça ? Le Danemark est-il Eriksen dépendant ? Et surtout : vont-ils être faciles à battre ?
Oui, parce qu’on aura beau dire « Je crois que bon, à ce stade là, il n’y a plus de petite équipe... » (beaucoup plus drôle à lire avec la voix de Didier Deschamps), Pérou et Danemark, sur le papier ça fait pas flipper des masses…
Sur le papier seulement parce qu’en plus la rencontre risque d’être très agréable à suivre : entre le Pérou qui s’est taillé une belle réputation en éliminatoires et le Danemark, qui a certes dû passer par les barrages, mais déploie un jeu plaisant et porté vers l’avant, il peut y avoir des étincelles !
On a aussi l’affrontement, dès la première journée, entre les deux équipes promises à la deuxième place derrière la France. Sauf catastrophe, les Bleus devraient en effet sortir leaders de la poule C. Mais après ? L’Australie semble un cran en dessous des deux autres. Pérou et Danemark se disputeront donc une place pour les huitièmes dès le premier match. Le vainqueur s’avancerait face aux Bleus avec des certitudes et déjà trois points dans la besace, le vaincu verrait les huitièmes s’éloigner et plongerait dans le doute. En revanche, un match nul ferait trois déçus : le Pérou et le Danemark en premier lieu, qui perdraient chacun l’occasion de se rapprocher de la phase à élimination directe, et la France qui devrait alors affronter deux équipes qui n’auront plus rien à perdre face à elle et qui donneront tout pour l’emporter. Si on pouvait commencer à trembler à partir des huitièmes ou des quarts, ce serait plus sympa pour le moral de l’équipe.
LES ENJEUX CÔTÉ PÉRUVIEN :
Tous les récents adversaires des Péruviens l’annonçaient : cette équipe est pénible à affronter et vient en Russie pour jouer crânement sa chance, sans complexe. Quelle importance que leur dernière participation à une Coupe du monde remonte à 1982 et une élimination au premier tour ? Cette année, les Péruviens jouent leur Mondial à quitte ou double. Une victoire et ils éliminent déjà pratiquement un concurrent à la qualification et s’avancent face à la France pour jouer la première place du groupe, comme prévu par Carrillo. Une défaite et ils sont alors en mauvaise posture pour rêver aux huitièmes. Ça fait désordre pour une équipe qui a fini devant le Chili en qualification éliminant donc de la Coupe du monde le tenant du titre de la Copa America. Pourtant, le Pérou n’a réalisé en soi aucun exploit durant les matches éliminatoires, à part peut-être celui d'avoir tenu tête deux fois à l’Argentine (2-2 à Lima et 0-0 à Buenos Aires). Les Péruviens se sont contentés de gagner les matches qu’il fallait, en laissant un minimum de points en route face aux équipes moins bien classées qu’eux. De bon augure donc avant d’aborder un match qu’ils ne doivent pas perdre.
LES ENJEUX CÔTÉ DANOIS :
Martin Braithwaite, le plus Français des Danois a prévenu : « Tu ne sais pas comment on va jouer, en possession ou en jeu direct, privilégier les coups de pied arrêtés. On peut tout faire. » Une excellente nouvelle pour les Scandinaves qui ont auparavant échoué en compétition à cause d’un jeu prédictif et sans véritable leader. Avec Eriksen comme star et un jeu varié, les Danois semblent enfin taillés pour faire au moins aussi bien qu’en 2002 : un huitième de finale. Parlez-en aux Irlandais, balayés en novembre durant les éliminatoires 0-0 à Copenhague puis 5-1 à Dublin.
Les Danois ont montré leur aptitude à créer du jeu et à se montrer dangereux, un réel atout quand on débute sa Coupe du monde par un match face à une équipe aussi dure à jouer que le Pérou. Les Danois ne peuvent pas viser autre chose qu’une victoire face aux Sud-américains, au risque d’hypothéquer leurs chances de qualification. Il faudra ensuite confirmer face à l’Australie puis aller défier la France. Une équipe nordique en dernier match des phases de poules, décisive pour la première place, ça ne rappelle pas de bons souvenirs aux joueurs français. Il y a six ans, ils avaient subi la loi des Suédois lors de l’Euro 2012 (défaite 2-0). Heureusement, les Bleus pourront se motiver avec les paroles du sélectionneur danois sur les qualités intrinsèques du collectif français et certaines attitudes (notamment celle de Pogba) avant de s'excuser et de faire machine arrière. Mais avant tout ça, il faudra battre le Pérou, "step by step" comme disaient les New Kids on the block.
UN NOM DE JOUEUR PERUVIEN A PLACER DANS UNE CONVERSATION : ANDRÉ CARRILLO
Moins connu que Jefferson Farfan et moins décisif que Paolo Guerrero, André Carillo reste un attaquant redoutable qui risque de jouer de mauvais tours à la défense danoise. Le joueur de Watford a fait ses armes au Portugal pendant six saisons entre le Sporting et Benfica avant de rejoindre la Premier League l’été dernier. Malgré des statistiques peu flatteuses en club (2 buts cette saison), André Carillo a un talent brut qu’il ne faudra pas sous-estimer pendant les phases de groupes. Si Paolo Guerrero est la star de cette sélection péruvienne, André Carillo pourrait bien en être la révélation.
UN NOM DE JOUEUR DANOIS A PLACER DANS UNE CONVERSATION : KASPER SCHMEICHEL
Et non, il n’y a pas que Christian Eriksen qui sera sur le terrain face au Pérou. Si vous souhaitez impressionner votre entourage, quoi de mieux que de parler du gardien de but ? Moins connu malgré son titre avec Leicester en 2015/2016, le fils de l’ancien portier de Manchester United Peter Schmeichel s’est fait un prénom : Kasper ! Décisif avec Leicester comme avec sa sélection, Kasper Schmeichel aura son rôle à jouer dans une éventuelle qualification des Danois, en espérant qu’il ne soit pas fantomatique pendant ce match...
CE TWEET PEUT VOUS FAIRE BRILLER EN SOCIÉTÉ :
Qui a dit que les Bleus avaient un groupe facile ?
Pérou Danemark c'est 11 et 12 ème au classement je savais même pas
— Mims (@Micka_Neusch) 15 juin 2018
ON A FLAIRÉ LES 11 DE DÉPART PROBABLES :
Pérou (4-2-3-1) : Gallese - Advincula, Ramos, Santamaria, Trauco - Tapia, Yotun - Carillo, Cueva, Farfan - Guerrero
Danemark (4-2-3-1) : Schmeichel – Dalsgaard, Kjaer, Christensen, Larsen – Kvist, Delaney – Poulsen, Erksen, Sisto - Jorgensen
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L'AUTRE MATCH DE LA 1ÈRE JOURNÉE DE CE GROUPE C :
France - Australie samedi à 12h